Nuit de violences à Béziers : "Le message que j'envoie aux trafiquants, c'est que le policier qui a été blessé, il n'a pas peur", assure le préfet de l'Hérault

Le préfet s'est rendu à Béziers dimanche, après une nuit de violences. Des policiers intervenant pour un feu de poubelle ont été visés par une cinquantaine de personnes à l'aide de feux d'artifice. L'un d'eux a été blessé.

Article rédigé par franceinfo
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Francois-Xavier Lauch, préfet de l'Hérault, lors d'une manifestation contre l'antisémitisme, le 27 août 2024. (PASCAL GUYOT / AFP)
Francois-Xavier Lauch, préfet de l'Hérault, lors d'une manifestation contre l'antisémitisme, le 27 août 2024. (PASCAL GUYOT / AFP)

"Le message que j'envoie aux trafiquants, c'est que le policier qui a été blessé [samedi soir], il est à nouveau sur le terrain, il n'a pas peur, il revient et on agit", assure lundi 21 juillet le préfet de l'Hérault François-Xavier Lauch sur ICI Hérault (ex-France Bleu). Il s'est rendu dimanche soir à Béziers, avec le procureur de la République et Emmanuelle Ménard, conseillère municipale et épouse du maire de Béziers Robert Ménard, après une nuit de violences dues au trafic de drogue, dans le quartier de la Devèze. "Je ne suis pas là pour baisser les bras", ajoute-t-il.

Dans la nuit de samedi à dimanche, des policiers ont été pris pour cible avec des tirs de mortier, provoquant l'incendie d'un appartement. Pour stopper les violences, le préfet de l'Hérault a demandé le renfort de 30 CRS, qui font partie d'une unité spécialisée dans la lutte contre les violences urbaines et les trafics de stupéfiants. "J'entends plein de gens qui me disent 'monsieur le préfet, alors ça continue' [les trafics et les violences] ? Moi, je leur dis que plus ça continue, et plus on continuera [à agir] et plus on le fera fortement", promet François-Xavier Lauch.

Le préfet veut aussi viser les consommateurs : "On va continuer de harceler les consommateurs parce que la responsabilité, c'est la leur, explique François-Xavier Lauch. Il y a quatre personnes qui ont failli mourir [dans la nuit de samedi à dimanche]. C'est parce qu'il y a des gens qui viennent acheter leur dose de stupéfiants dans le quartier". Le préfet aimerait "que ces gens qui consomment des stupéfiants comprennent ce que ça crée dans notre société. C'est ça le nerf de la guerre : arrêtez de consommer des stupéfiants, il n'y aura plus de trafic", conclut-il. 

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