Mort de Sara, 9 ans, en Moselle : "Qu'est-ce qui fait qu'on n'a pas vu sa souffrance ?", s'indigne la présidente de La Voix de l'enfant

Selon les premiers élements de l'enquête, l'élève de CM2 subissait des moqueries à l'école. La présidente de l'association La Voix de l'enfant estime qu'il faut davantage parler avec les enfants.

Article rédigé par franceinfo
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L'école élémentaire Montagne supérieure, où était scolarisée la fillette, à Sarreguemines (Moselle), le 12 octobre 2025. (AURELIE KLEIN / MAXPPP)
L'école élémentaire Montagne supérieure, où était scolarisée la fillette, à Sarreguemines (Moselle), le 12 octobre 2025. (AURELIE KLEIN / MAXPPP)

"Comment une enfant de neuf ans peut avoir la force de mettre fin à sa vie ?", demande lundi 13 octobre sur franceinfo Martine Brousse, présidente de l'association La Voix de l'enfant, après le probable suicide d'une enfant de neuf ans, Sara, 9 ans, le week-end dernier à Sarreguemines (Moselle). Selon les premiers éléments de l'enquête, elle subissait des moqueries à l'école.

"Je suis en colère. Allons-nous enfin parler des enfants ?", s'indigne Martine Brousse. "Aujourd'hui, on parle de tout, sauf des enfants, alors que certains se tuent à l'âge de neuf ans. Ce n'est plus acceptable", assène la présidente d'association.
"La société française doit s'interroger sur le sort de ses enfants", poursuit-elle. "Cette petite qui semble avoir eu des problèmes d'obésité, qu'est-ce qui fait qu'on n'a pas vu sa souffrance ?".

"Parlez à vos enfants, parlez avec vos enfants. Il faut arrêter de se taire et mettre des mots sur les maux"

Martine Brousse, présidente de l'association La Voix de l'enfant

Les parents de l'enfant, retrouvée morte à son domicile samedi en fin de matinée, ont parlé à la police de "moqueries infligées à leur fille au sujet de sa corpulence par deux ou trois camarades d'école de sa classe de CM2", a souligné ce lundi dans un communiqué le procureur de Sarreguemines, Olivier Glady.

Sara ne possédait pas de téléphone portable ou de tablette grâce auxquels elle aurait pu être une utilisatrice habituelle des réseaux sociaux, a-t-il précisé.

"L'hypothèse privilégiée", confirmée par le médecin légiste de l'Institut médico-légal de Strasbourg, "est celle d'un suicide", selon le procureur. La fillette, dont le corps a été trouvé dans la chambre d'un de ses frères, "avait laissé auparavant en évidence, déposé sur le lit, un court billet d'adieu et d'affection à l'attention de sa famille", a précisé le magistrat.

 

Si vous avez besoin d'aide, si vous êtes inquiet ou si vous êtes confronté au suicide d'un membre de votre entourage, il existe des services d'écoute anonymes. La ligne Suicide écoute est joignable 24h/24 et 7j/7 au 01 45 39 40 00. D'autres informations sont également disponibles sur le site du ministère de la Santé.  

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