Mort d'une fillette en Moselle : un nouveau drame du harcèlement ?

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Article rédigé par France 2 - M. Dolphin, A. Husser, J. Susselin. Édité par l'agence 6Medias
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À Sarreguemines (Moselle), Sara, 9 ans, a été retrouvée sans vie chez elle, samedi 11 octobre. Selon des témoignages d'enfants et de parents, elle faisait l'objet de moqueries en raison de sa corpulence.

Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder dans son intégralité.


L'émotion est encore vive devant les grilles de l'école. Toute la matinée, les parents d'élèves se sont rassemblés après le suicide présumé ce week-end de Sara, 9 ans, élève de l'établissement. "J'ai eu un choc pour la petite parce que vraiment une fille de 9 ans, elle ne mérite pas une fin comme ça", déplore une femme. Samedi 11 octobre, c'est en fin de matinée que la fillette a été retrouvée morte dans sa chambre. Sur son lit, elle laisse un mot d'adieu adressé à sa famille.

Originaire du quartier, Sara était en CM2. En classe, elle aurait subi des réflexions régulières sur son physique. "Les parents de l'enfant évoquaient des moqueries infligées à leur fille au sujet de sa corpulence par deux ou trois camarades d'école", a expliqué Olivier Glady, procureur de la République. Des brimades dont se souvient cet élève rencontré ce matin : "Je la connaissais bien. Elle se faisait harceler à chaque fois. Moi, je voulais l'aider. Ils ont dit qu'elle était grosse, ça faisait du mal".

Faire la lumière sur le drame

À l'écart, une partie des proches de Sara attendent eux aussi des réponses. Aujourd'hui, une cellule d'écoute a été déployée au sein de l'établissement. Mais très vite, la colère monte pour une proche de la famille : "Il y a eu plusieurs signalements, il ne fallait pas attendre qu'on en arrive jusque-là". Et depuis ce week-end, l'inquiétude gagne certains parents : "Ma fille ne viendra plus ici. Les démarches ont été faites pour qu'elle change d'école".

Les moqueries à répétition auraient-elles poussé Sara à mettre fin à ses jours ? Le rectorat du Grand Est est déterminé à faire toute la lumière sur ce drame. "Il est hors de question que s'il y a quoi que ce soit, ça reste sous le tapis, je m'y engage", a affirmé Pierre-François Mourier, recteur de la région académique Grand Est. Une enquête a été ouverte pour déterminer les causes du décès et identifier les événements susceptibles d'être intervenus dans la vie scolaire de l'enfant.

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