Rixes entre groupes d'extrême gauche et d'extrême droite : quels sont les précédents ?
Les affrontements entre militants des deux camps ne sont pas rares. Francetv info revient sur les trois derniers précédents marquants.
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Il militait dans un groupe d'extrême gauche, Action antifasciste Paris-Banlieue. Clément Méric, l'étudiant de Sciences Po Paris mort jeudi 6 juin après une violente bagarre avec des skinheads mercredi soir, était aussi adhérent du syndicat SUD-étudiants. Un peu plus tôt, Manuel Valls, ministre de l'Intérieur, a précisé que cette agression portait "la marque de l'extrême droite" et qu'elle avait été commise par "plusieurs skinheads".
"Cette agression (...) fait ressurgir le spectre des années 1980 et des affrontements nocturnes, dans la capitale, entre skins et 'antifas'", selon Le Monde (article payant). Une époque durant laquelle les Jeunesses nationalistes révolutionnaires (JNR, extrême droite) de Serge Ayoub et les Red Warriors (extrême gauche) s'affrontaient régulièrement. Ces trois dernières années, de violentes altercations se sont aussi produites entre militants d'extrême gauche et d'extrême droite. Francetv info revient sur ces précédents.
1En 2011 et 2012, des débordements violents à Lyon
Au printemps 2011, le Bloc identitaire, un groupuscule lyonnais d'extrême droite, décide d'organiser la Marche des cochons à Lyon. Cette manifestation a pour objectif de dénoncer la vente de viande halal en France et "l'islamisation progressive" de la société. Un arrêté d'interdiction, prononcé contre ce rassemblement par le préfet du département, oblige les manifestants à ranger leurs masques de cochons, mais ne les empêche pas de manifester. Le 14 mai 2011, 500 sympathisants identitaires venus de différentes régions françaises défilent dans la ville, selon Lyon capitale.
Dans le même temps, environ 1 000 représentants de gauche et d'extrême gauche descendent dans les rues lyonnaises, selon le magazine. Les deux groupes ne se croisent pas pendant leurs défilés respectifs, mais des affrontements éclatent par la suite.
"Deux Lyonnais d'extrême gauche ont été arrêtés (...). Ils possédaient une bombe lacrymogène, un mousqueton et une canne antivol. Au même instant, la police a interpellé trois militants d'extrême droite (...). A la même heure, [sur un pont], des éléments des deux mobilisations sont aussi entrés en contact. Une quinzaine de personnes ont frappé un jeune homme. Notre journaliste présent sur place a vu la victime avec le visage en sang", relate Lyon capitale. Au total, neuf personnes sont interpellées.
Depuis, le climat ne s'est pas apaisé entre les deux groupes. En 2011, les tensions se sont multipliées entre néonazis et Vigilance 69, un collectif d'antifascistes, selon Rue89 Lyon. Début avril 2012, trois étudiants, militants du Front de gauche, sont arrêtés à la suite d'une échauffourée avec des militants d'extrême droite lors d'une distribution de tracts, toujours d'après le site d'information. Ils sont relâchés après leur garde à vue, aucune charge n'étant retenue contre eux.
2En 2012, six communistes roués de coups à Grenoble
Le 19 octobre 2012, à Grenoble (Isère), six jeunes militants communistes sont agressés par une quinzaine de militants d'extrême droite, à la sortie du local de la fédération de l'Isère du Parti communiste français (PCF), rappelle Le Monde daté du vendredi 7 mai 2013. Armés de barres de fer et de matraques, ils tendent un "véritable guet-apens" aux militants communistes, selon les propos de l'un d'eux à France 3 Alpes. L'un des jeunes militants est blessé au visage : son nez est cassé. Des plaintes sont déposées par la suite.
3En 2013, un adjoint au maire PC agressé près de Tours
Maire adjoint communiste de Saint-Pierre-des-Corps (Indre-et-Loire), chargé des Sports, Jean-Pierre Chipot a été victime le 7 mai d'une agression à la sortie d'une réunion, au siège de la fédération départementale du PCF, à Tours.
"L'échauffourée a eu lieu après que nous avons décollé les autocollants de Vox Populi [un groupe d'extrême droite local] qui avaient été apposés sur la vitrine du siège du PCF. Un groupe attendait un peu plus loin, et quand nous avons enlevé les autocollants, un agresseur a fendu la foule. Nous n'avons donné aucun coup. On nous a frappés", a raconté Jean-Pierre Chipot à La Nouvelle République. L'agression a valu à l'élu deux jours d'incapacité totale de travail (ITT), selon ce journal régional. Les deux autres victimes de coups ont également porté plainte.
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