Maires agressés : des attaques de plus en plus fréquentes, les élus tirent la sonnette d’alarme
Les agressions envers les élus se multiplient en Isère. Carole Fauchon, maire de Thodure, a été violemment prise à partie par un habitant, illustrant la violence croissante à laquelle sont confrontés les maires, quelques mois seulement avant les élections municipales.
Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder dans son intégralité.
Quatre jours après son agression, c'est avec la boule au ventre que Carole Fauchon, maire (SE) de Thodure en Isère, dit avoir repris le chemin de sa mairie. Jeudi 9 octobre, alors qu'elle quitte son bureau pour rejoindre sa voiture, l'élue est violemment prise à partie par un habitant. Elle raconte :"Je me suis installée et le monsieur est venu carrément contre l'habitacle, contre la portière. C'est horrible à vivre, c'est quelque chose qui ne devrait jamais arriver."
Dans son véhicule pendant 20 longues minutes, elle subit les cris et les injures de l'homme de 83 ans. Une colère provoquée par un simple conflit de voisinage."C'est de la rage. J'ai même eu l'impression que ce n'était pas lui, en fait, qu'il était hors de lui. Ce monsieur est très près de moi. Ses poings sont très près de moi. Je ne sais pas ce qu'il a dans ses poches. Je pense à mon collègue Gilles qui a été agressé au mois d'août. Et j'ai très très peur," ajoute-t-elle.
Une violence qui s'intensifie
Gilles Dussault, maire de Villeneuve-de-Marc en Isère, a été grièvement blessé en août dernier à l'arme blanche. Une attaque qui s'ajoute à la longue liste de violences subies par des élus. L'an passé, 2 501 agressions ont été recensées, dont deux tiers contre des maires, un sujet au cœur des débats d'un congrès en Isère.
Max Barbagallo, maire (SE) d'Izeaux en Isère, fait partie des élus qui s'inquiètent de cette violence banalisée. Lui-même a été agressé fin septembre par un adolescent et son chien."Le chien m'a mordu et j'ai la vie sauve ou, en tout cas, pas de blessure parce que ce chien est encore jeune. Moi, j'aurais envie, si la salle était pleine ici, de désigner mes collègues un par un et de dire à qui le tour ?", confie-t-il.
À cinq mois des élections municipales, pour l'association des maires de France, ces agressions à répétition risquent d'aggraver une crise de vocation déjà très ancrée. En Isère, Carole Fauchon assure avoir besoin de temps pour décider si elle choisit de candidater à sa réélection.
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