Londres : un soldat tué dans une "attaque terroriste" selon les autorités

Le Premier ministre britannique dénonce un "acte barbare ", une "attaque épouvantable ", "manifestement de nature terroriste ". Mercredi, un soldat britannique de 20 ans a été tué à l'arme blanche en pleine rue dans un quartier du sud-est de la capitale britannique, par deux hommes. Londres n'a pour l'instant pas confirmé que la victime était un militaire.

Selon les premiers témoignages, la scène s'est déroulée en début d'après-midi à proximité de baraquements militaires de Woolwich. Dans une vidéo amateur diffusée par la chaîne de télévision ITV, on voit un jeune homme noir marchant dans la rue, les mains pleines de sang, tenant deux couteaux et ce qui ressemble à une machette. 

Ils incitent les passants à filmer la scène et s'expriment devant les objectifs

Des témoins, cités par l'agence Press Association, ont affirmé que la victime avait été décapitée. D'autres déclarent avoir entendu les agresseurs s'écrier "Allah Akbar". Ils auraient semble-t-il incité les passants à filmer la scène.

Dansla vidéo amateur d'ITV, un des deux agresseurs lance vers l'objectif : "Nous devons les combattre comme ils nous combattent. Oeil pour oeil, dent  pour dent ", "Nous jurons par Allah le tout puissant que nous n'arrêterons jamais de  vous combattre ", ou encore "Je suis désolé que des femmes aient été témoins de ce qui s'est passé  aujourd'hui, mais dans notre pays, nos femmes voient le même genre de choses ". 

Les deux agresseurs blessés et arrêtés

"Les policiers ont ouvert le feu sur deux hommes qui semblaient détenir des  armes. Ils ont été hospitalisés dans deux hôpitaux londoniens distincts pour y  recevoir des soins ", a déclaré un responsable de la police. Qui sont ces hommes ? Aucune information pour l'instant, mais une source proche du dossier, citée par l'agence de presse Reuters, évoque une éventuelle piste nigériane.

"Tout indique qu'il s'agit d'un attentat terroriste"

"Nous rassemblons toutes les informations disponibles. Les services de police et  de sécurité au Royaume Uni disposeront de tous les moyens nécessaires ", a indiqué David Cameron, en visite à Paris. Le Premier ministre britannique a annoncé qu'il rentrait à Londres dès mercredi soir "afin d'organiser une nouvelle réunion dès jeudi matin ". A l'issue d'une première réunion de crise mercredi, le 10 Downing street a confirmé dans un communiqué laconique que "tout indiquait qu'il  s'agissait d'un attentat terroriste ".

Dans la foulée de l'agression, des incidents ont éclaté entre la police et des militants de l'English Defence League (EDL), un parti d'extrême-droite.

Le président français François Hollande a également exprimé "toute sa solidarité " à la suite de ce "lâche assassinat ".