Cet article date de plus de dix ans.

Vidéo Deux surirradiés d’Epinal décrivent leur quotidien

Publié le 12/11/2014 16:10 Mis à jour le 13/11/2014 08:15

Temps de lecture : 2min - vidéo : 2min

franceinfo

France Télévisions

Dans les années 2000, 450 patients ont été surirradiés à l'hôpital d’Épinal. Le procès en appel de deux anciens médecins et du radiophysicien de l'établissement s'ouvre ce mercredi 12 novembre à Paris.

C'est le plus grave accident de radiothérapie jamais survenu dans notre pays. Dans les années 2000, 450 patients ont été surirradiés à l'hôpital d’Épinal. Les appareils de radiothérapie étaient mal réglés. Douze malades en sont morts, les autres conservent de terribles séquelles. Alors que le procès en appel de deux anciens médecins et du radiophysicien de l'hôpital débute ce mercredi 12 novembre, deux victimes ont accepté de témoigner de leur quotidien difficile au micro de France 3.

Traité pour un cancer de la prostate, Gérard Pernel a eu la vessie brûlée. Il est aujourd'hui contraint de garder une poche sur lui, jour et nuit. Philippe Stäbler, président de l'Association des victimes de surirradiations de l'hôpital d'Epinal (AVSHE), a eu les intestins brûlés. "A chaque instant, dit-il, je ressens une douleur, parfois supportable, parfois intense, mais elle ne me quitte jamais."

Peines de prison ferme avec sursis

En 2013, deux médecins et un radiophysicien de l'hôpital d’Épinal ont été condamnés à 18 mois de prison ferme avec sursis en raison des très graves négligences commises dans le traitement des malades. Le procès en appel s'ouvre ce mercredi 12 novembre après-midi à Paris. "Je vais témoigner parce que j'ai demandé à témoigner mais, comme la dernière fois, je ne les regarderai pas. Pour moi, ils n'existent plus. Je ne peux plus m'adresser à des personnes qui m'ont fait du mal et qui ne veulent pas le reconnaître puisqu'ils ont fait appel", témoigne Gérard Pernel.

Les médecins de l'hôpital d’Épinal devront-ils effectuer des peines de prison ferme ? "Ce n'est pas à nous d'en décider, disent beaucoup de surirradiés. Pour nous, l'essentiel est que leur faute soit clairement sanctionnée par la justice." La décision du procès en appel ne devrait pas intervenir avant le printemps 2015.