Une mère de jihadiste poursuivie pour financement du terrorisme dénonce "un procès d'intention"
Le tribunal correctionnel de Paris rend jeudi son jugement dans le procès de Nathalie Haddadi, soupçonnée d’avoir envoyé de l’argent à son fils parti faire le jihad en Syrie.
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Nathalie Haddadi, soupçonnée d'avoir envoyé de l'argent à son fils parti faire le jihad en Syrie, a dénoncé un "un procès d'intention", jeudi 28 octobre, sur franceinfo. Cette mère de 43 ans, conseillère commerciale en Alsace, est poursuivie pour financement du terrorisme. Le tribunal correctionnel de Paris rend son jugement dans le procès jeudi, en début d'après-midi.
C'est ce qu'on appelle un procès d'intention. On me dit : 'On pense que vous étiez au courant'. Mais vous imaginez votre fils vous dire : 'Maman, au fait, je vais aller mourir' ?
Nathalie Haddadià franceinfo
Nathalie Haddadi dit "appréhender" la décision de justice qui pourrait déboucher sur une incarcération. Lors de l'audience, qui s'était déroulée le 5 septembre dernier, le procureur avait requis 18 mois de prison ferme à son encontre, fustigeant ses "mensonges" et ses revirements dans ce dossier.
Nathalie Haddadi reconnaît avoir payé des billets d'avion à son fils "pour ses vacances" en Malaisie, mais rien de plus. Le jeune homme avait fini par rejoindre le groupe Etat islamique en Syrie. En août 2016, elle avait reçu un appel lui annonçant sa mort, en Syrie, à l'âge de 21 ans.
C'est vraiment une double peine pour moi. Je ne pourrai jamais faire le deuil. Quand vous n'avez pas de corps, quand vous ne connaissez pas les circonstances, comment voulez-vous faire un deuil ?
Nathalie Haddadià franceinfo
Selon elle, c'est "une ex-amie" qui "a voulu se venger" en la dénonçant à la police. "Cette personne peut dire ce qu'elle veut sans preuve", affirme Nathalie Haddadi, qui se décrit comme musulmane non pratiquante.
"Je ne constitue aucun danger pour l'Etat"
"Je condamne le terrorisme", insiste Nathalie Haddadi. Elle dit aussi avoir "une très grande pensée pour toutes ces victimes, ces femmes, ces enfants, les parents qui ont perdu leurs enfants [en Syrie]… C'est aberrant, c'est barbare."
"J'ai une petite de 9 ans, je suis en CDI, j'ai un crédit en cours, j'ai la vie de monsieur et de madame tout le monde, je ne constitue aucun danger pour l'Etat français... mais il y a urgence pour me mettre en prison ! On se pose des questions", s'insurge Nathalie Haddadi.
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