Un procès requis contre l'ex-secrétaire d'Etat Jean-Vincent Placé pour agressions sexuelles

Le parquet de Paris a requis une audience correctionnelle contre l'homme politique écologiste, soupçonné d'avoir agressé deux femmes et harcelé sexuellement une ancienne collaboratrice.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Temps de lecture : 2min
L'ancien secrétaire d'Etat Jean-Vincent Placé, le 11 juillet 2018 à Paris, lors de son procès devant le tribunal correctionnel pour agression et injures raciales après une soirée très alcoolisée à Paris en avril 2018. (JACQUES DEMARTHON / AFP)
L'ancien secrétaire d'Etat Jean-Vincent Placé, le 11 juillet 2018 à Paris, lors de son procès devant le tribunal correctionnel pour agression et injures raciales après une soirée très alcoolisée à Paris en avril 2018. (JACQUES DEMARTHON / AFP)

Un ancien secrétaire d'Etat bientôt jugé ? Le parquet de Paris a requis un procès contre Jean-Vincent Placé, soupçonné d'agressions sexuelles sur deux femmes, dont une ancienne collaboratrice, a annoncé l'institution jeudi 17 juillet. L'ancien secrétaire d'Etat sous François Hollande est aussi accusé de harcèlement sexuel par personne abusant de l'autorité que lui confère sa fonction.

Contactée, l'avocate de l'ancien sénateur écologiste de l'Essonne n'a pas souhaité s'exprimer. Jean-Vincent Placé, actuellement sous contrôle judiciaire, est soupçonné par le parquet d'avoir utilisé un même "mode opératoire", "à l'arrière d'une voiture", dans un "contexte d'alcoolisation", d'après les réquisitions du ministère public, datées du 11 juillet, dont l'AFP a eu connaissance. 

Une circonstance aggravante du fait de ses fonctions ministérielles 

Il se voit d'abord reprocher d'avoir touché les seins d'une ancienne collaboratrice, lors d'une soirée à Séoul (Corée du Sud) en mai 2016. Le parquet requiert également que Jean-Vincent Placé soit jugé pour harcèlement sexuel de novembre 2015 à juillet 2016 sur cette même femme, qui l'avait suivi du Sénat au secrétariat d'Etat à la Réforme et à la Simplification. Sa position hiérarchique constitue une circonstance aggravante, même si Jean-Vincent Placé a affirmé être dans une relation professionnelle "relativement égalitaire" lors d'un interrogatoire devant le magistrat instructeur en janvier 2023.

La deuxième plaignante, qui n'entretenait pas de lien professionnel avec Jean-Vincent Placé, l'accuse de lui avoir touché les seins, les cuisses et d'avoir tenté de mettre sa main entre ses jambes lors d'une soirée à l'occasion de la Journée internationale de la francophonie, en Corée du Sud en mars 2017.

Ces réquisitions du parquet sont "l'heure de vérité", a réagi après de l'AFP Tewfik Bouzenoune, avocat des deux plaignantes. "C'est l'aboutissement d'une procédure au cours de laquelle la défense a pu exercer ses droits"

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