Têtes de cochons devant les mosquées : "Il est temps d'aborder systématiquement l'hypothèse d'une ingérence étrangère", selon un chercheur de l'École militaire
Il s'agit d'une "opération coordonnée, menée la nuit, dans des périodes de tensions, avec l'utilisation de symboles provocateurs", détaille Maxime Audinet.
/2023/07/07/64a7df4c5fe71_placeholder-36b69ec8.png)
/2025/06/08/080-hl-quentindegroeve-2783346-6845932c4786e281368239.jpg)
"Il est temps qu'on s'habitue à ce type d'opération qui va se multiplier" et d'"aborder systématiquement l'hypothèse d'une ingérence étrangère", déclare Maxime Audinet, chercheur à l’Institut de recherche stratégique de l’École militaire (IRSEM), jeudi 11 septembre, sur franceinfo, à propos des neuf têtes de cochons déposées devant des mosquées de région parisienne dans la nuit de lundi à mardi. Il appelle aussi à "éviter des phénomènes de sur réaction et de panique morale".
Ce n'est pas la première opération soupçonnée d'ingérence étrangère. "Ce qu'on observe très clairement, c'est qu'on est face au même procédé habituel", commente le chercheur, faisant référence à de précédentes affaires attribuées à de possibles ingérences étrangères, dont les tags d'étoiles de David dans Paris à l'automne 2023, dossier dans lequel deux Moldaves ont été interpellés.
"Fracturer la société française, jeter de l'huile sur le feu"
Là encore, il s'agit d'une "opération coordonnée, menée la nuit, dans des périodes de tensions, avec l'utilisation de symboles provocateurs" et le recours à des "agents jetables, en Serbie", commandités pour cette opération. Il y a surtout un même objectif, explique Maxime Audinet : "Fracturer la société française, jeter de l'huile sur le feu" et "mettre du sel sur des plaies qui sont à vif dans notre société".
Le chercheur appelle à la prudence face à ce genre d'évènement et regrette "qu'encore toute une partie de la classe politique se soit indignée de manière extrêmement bruyante alors qu'on ne savait pas qui étaient les commanditaires".
Les têtes de cochon déposées devant des mosquées en région parisienne l’ont été "par des personnes de nationalité étrangère qui ont aussitôt quitté le territoire", a indiqué mercredi le parquet de Paris à franceinfo, en évoquant "une volonté manifeste de provoquer le trouble au sein de la nation". C'est un agriculteur normand qui a signalé aux enquêteurs que deux personnes étaient venues lui acheter une dizaine de têtes de cochon. Selon lui, la plaque d’immatriculation de leur véhicule était serbe.
À regarder
-
Au cœur de la traque des migrants
-
Mouvement "No Kings" aux États-Unis : sept millions d'Américains sont descendus dans les rues contre Donald Trump
-
Allocations familiales : vers un coup de rabot ?
-
Un braquage a eu lieu au Louvre dimanche matin à l'ouverture
-
Avions : quand des batteries prennent feu
-
Affaire Epstein : le prince Andrew renonce à son titre royal
-
Grandir à tout prix
-
Cédric Jubillar : 30 ans de prison pour meurtre
-
Mal de dos : comment le soigner
-
Faire des têtes au foot, c'est stylé, mais...
-
En Chine, le plus haut pont du monde est devenu une attraction touristique
-
Quand t’es collé en forêt
-
À Marseille, la Bonne Mère retrouve sa couronne
-
Meurtre de Lola : ce qu’il s’est passé
-
Chili : un miracle dans le désert
-
Faux diplômes : tricher pour se faire embaucher
-
Vignes : des algues pour remplacer les pesticides
-
Du Maroc au Népal, en passant par Madagascar, la génération Z structure ses luttes sur Discord
-
À Londres, le café c'est dans les toilettes
-
De la propagande russe dans nos infos locales
-
Ordures ménagères : une taxe toujours plus chère
-
Temu, Shein... ça va coûter plus cher ?
-
C'est très compliqué dès qu'on parle de la France
-
Départ anticipé d’E. Macron : “La seule décision digne qui permet d’éviter 18 mois de crise”
-
Donald Trump : le Venezuela dans sa ligne de mire
-
Hommage à Samuel Paty : des minutes de silence "inutiles" pour sa sœur.
-
Avion low cost : payer pour incliner son siège
-
Otages français en Iran : l'appel de détresse de leurs familles
-
Cédric Jubillar : ses défenseurs passent à l'attaque
-
Salomé Zourabichvili : "La Russie utilise la Géorgie comme test"
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter