Six membres du groupe d'ultradroite AFO condamnés à deux ans de prison ferme pour avoir préparé des actes visant des musulmans

Le procès, qui s'est tenu il y a trois mois, s'est déroulé dans un contexte d'augmentation des actes antimusulmans en France.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le tribunal de Paris, le 26 septembre 2025. (XOSE BOUZAS / HANS LUCAS / AFP)
Le tribunal de Paris, le 26 septembre 2025. (XOSE BOUZAS / HANS LUCAS / AFP)

Le jugement est tombé. Six membres du groupe d'ultradroite AFO ont été condamnés, mardi 30 septembre, par le tribunal correctionnel de Paris à deux ans d'emprisonnement ferme pour avoir fomenté des actes visant des musulmans. En préparant les membres du groupe Action des forces opérationnelles (AFO) "à l'affrontement avec la communauté musulmane" lors de réunions préparatoires, ces six hommes, âgés de 39 à 76 ans, se sont rendus coupables d'association de malfaiteurs terroriste.

Ils devront purger leur peine à domicile sous bracelet électronique, selon le tribunal correctionnel, qui a également prononcé une peine d'un an de prison ferme et cinq peines de prison assorties du sursis contre six autres prévenus, dont trois femmes. Quatre autres ont été relaxés de l'association de malfaiteurs terroriste, même si trois devront s'acquitter d'amendes pour détention illicite d'armes.

Explosion des actes antimusulmans

Parmi les condamnés à de la prison ferme figurent Guy Sibra, 72 ans, présenté comme le fondateur d'AFO, Bernard Sorel, 76 ans, le chef de la cellule Ile-de-France, et un ancien militaire de 39 ans, Daniel Raimbault, recruté pour ses connaissances en explosifs. En envisageant des "opérations de représailles" contre les musulmans en cas d'attentat, et en menant des actes préparatoires d'actions violentes, "vous êtes tombés dans le piège du terrorisme en répondant à la terreur par la terreur", a dit le président aux condamnés.

Le procès, qui s'est tenu il y a trois mois, est intervenu dans un contexte d'augmentation des actes antimusulmans en France : entre janvier et mai 2025, ils ont grimpé de 75% par rapport à 2024 (145 contre 83), en majorité des atteintes aux personnes qui ont connu un bond spectaculaire (+209%, de 32 à 99), selon les chiffres du ministère de l'Intérieur.

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