Procès du piratage d'Adecco : le jeune homme à l'origine de la fuite de millions de données personnelles condamné à six ans de prison

En 2022, des millions de données personnelles de travailleurs inscrits chez le géant de l'intérim Adecco avaient fuité.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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La devanture d'une agence d'intérim Adecco, le 23 juillet 2023 aux Sables d'Olonne (Vendée). (MAGALI COHEN / HANS LUCAS / AFP)
La devanture d'une agence d'intérim Adecco, le 23 juillet 2023 aux Sables d'Olonne (Vendée). (MAGALI COHEN / HANS LUCAS / AFP)

L'épilogue d'un procès hors norme. Le jeune homme à l'origine d'un piratage de millions de données personnelles chez le géant de l'intérim Adecco en 2022 a été condamné, vendredi 26 septembre, à six ans de prison ferme. Près de 100 000 victimes avaient été identifiées, parmi lesquelles 6 000 parties civiles réclamant des dommages et intérêts et représentées par plus de 360 avocats lors de ce procès, qui s'est tenu en juin dernier au tribunal correctionnel de Lyon.

Timothée Lhomond, âgé de 20 ans au moment des faits, et même 17 quand il a commencé ses arnaques sur le net, était le seul à comparaître détenu, incarcéré depuis deux ans. Ses 13 complices à différents niveaux jugés à ses côtés, en majorité très jeunes, ont également tous écopé de peines fermes, allant de six mois à trois ans, dont certaines aménageables sous bracelet électronique. Ils encouraient jusqu'à dix ans de prison et la procureure en avait requis sept contre Timothée Lhomond, le jeune "cerveau" de la fuite de données et de centaines d'escroqueries qui en ont découlé.

Le jeune homme voulait continuer ses arnaques en prison

La présidente du tribunal Brigitte Vernay a justifié la peine notamment par le nombre exceptionnel de préjudices causés à des milliers d'hommes et de femmes au moyen d'une "multitude d'escroqueries sophistiquées". En outre, elle a expliqué qu'en prison, il s'était procuré un téléphone pour en continuer certaines et tenter de suborner des témoins ou des complices.

Pour le dédommagement des victimes, le tribunal correctionnel a renvoyé les demandes d'Adecco France, d'organismes publics comme la prestigieuse Caisse des dépôts et consignation, délestée de plus de 2,2 millions d'euros, et de compagnies d'assurance à une audience au civil le 30 novembre 2026, de même que certains particuliers.

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