Les quatre agents de sécurité à Orly licenciés pour avoir refusé de raccourcir leur barbe sont victimes de "discrimination", selon leur avocat
Le conseil des prud'hommes de Bobigny était saisie du cas de quatre salariés de Securitas qui travaillaient à l'aéroport d'Orly. Leur avocat Éric Moutet a parlé de "discrimination religieuse" sur franceinfo.
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Le conseil des prud'hommes de Bobigny a renvoyé l'affaire, jeudi 11 janvier, du licenciement de quatre employés musulmans de Securitas qui avaient assigné la société après leur licenciement. Juste après les attentats du 13 Novembre, ces quatre agents de sûreté à l'aéroport d'Orly refusaient de raccourcir leur barbe. L'affaire sera tranchée par un juge professionnel.
Ce licenciement représente "un cas de discrimination", a affirmé Éric Moutet, l'avocat des plaignants. "La barbe n'a pas poussé le soir du 13 Novembre. Elle n'est pas apparue comme ça, du jour au lendemain, a souligné Éric Moutet. Ce qui se produit le 13 novembre 2015, c'est un attentat, ce n'est pas un comportement nouveau de mes clients. Ce sont les mêmes depuis dix ans, ils ont la même barbe depuis dix ans."
Eux n'ont pas modifié leurs comportements, c'est le regard sur eux qui se trouve modifié. On ne peut pas dans l'entreprise modifier la règle sous le coup de l'émotion
Eric Moutetfranceinfo
"Le référentiel lui-même a changé, a ajouté Éric Moutet. Avant l'attentat de 2015 vous avez un référentiel vestimentaire qui prévoit une barbe bien taillée et propre, et le lendemain, on va poser un nouveau référentiel qui prévoit que la barbe doit être courte." L'avocat assure que "le référentiel annexé au règlement intérieur n'a pas été porté à la connaissance des salariés". Autre difficulté pointée par Eric Moutet : "Qu'est-ce qu'une barbe courte, et comment la définir ?"
Selon l'avocat ses clients n'ont rien à se reprocher
Selon l'avocat, les quatre salariés en question n'ont jamais eu de problème concernant la sécurité. "Ces personnes sont au sein de la sécurité Securitas depuis dix années". Elles n'ont jamais eu de difficulté "au niveau des contrôles judiciaires et administratifs".
Éric Moutet a ajouté ces personnes "exercent des missions de service public et sont particulièrement surveillés par les autorités".
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