Info franceinfo Le parquet de Paris ouvre une enquête sur le fonctionnement du réseau social X

Les algorithmes sont "susceptibles d’avoir faussé le fonctionnement d’un système de traitement automatisé de données", indique le parquet de Paris.

Article rédigé par Pierre de Cossette
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Le logo du réseau social X, ex-Twitter. Image d'illustration. (QUENTIN DEHAIS / MAXPPP)
Le logo du réseau social X, ex-Twitter. Image d'illustration. (QUENTIN DEHAIS / MAXPPP)

Une enquête est ouverte sur le fonctionnement du réseau social X, après avoir reçu le signalement du député EPR Eric Bothorel le 12 janvier dernier, dénonçant des algorithmes biaisés dans le fonctionnement de X, selon les informations de franceinfo, vendredi 7 février.

Les algorithmes sont "susceptibles d’avoir faussé le fonctionnement d’un système de traitement automatisé de données. Les magistrats et assistants spécialisés de la section de lutte contre la cybercriminalité saisis l’analysent et procèdent aux premières vérifications techniques", indique de son côté le parquet de Paris sollicité par franceinfo.

"La réponse, ce n'est pas de quitter X ou de bannir X"

"Il y a un faisceau d'indices qui laissent à penser qu'Elon Musk, qui est désormais propriétaire de cette plateforme, organise, hiérarchise des informations qui sont favorables à l'idéologie qu'il défend et qu'il distord un peu le fil que l'on peut avoir les uns les autres en matière d'information", justifie Éric Bothorel, invité, vendredi 7 février, sur franceinfo. Il parle de "signaux faibles qui devront être confirmés par des spécialistes".

D'autant qu'Elon Musk "prend la parole publiquement sur des sujets qui sont des sujets de politique intérieure européenne, avec clairement un engagement aux côtés d'organisations politiques d'extrême droite", rappelle le député. Il ajoute qu'il considère que les "instances européennes" ont déclenché une enquête sur les algorithmes du réseau social "de manière tardive".

Faut-il alors quitter X ? "Non", répond Éric Bothorel, "si on veut avoir un débat public équilibré, il faut que les idées contradictoires puissent se confronter. Moi, je n'ai aucune volonté de laisser un réseau social à une idéologie dominante, d'extrême droite ou d'autres formes de radicalité. La réponse, ce n'est pas de quitter X ou de bannir X. La réponse, c'est le droit et rien que le droit."

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