L'élu UMP Georges Tron renvoyé aux assises pour viols sur d'anciennes subordonnées
Le maire de Draveil (Essonne) est accusé de viols et d'agressions sexuelles par deux anciennes employées municipales de sa commune.
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Georges Tron n'est pas tiré d'affaire. Le maire UMP de Draveil (Essonne) est renvoyé aux assises pour viols sur d'anciennes subordonnées, a annoncé, lundi 15 décembre, la chambre d'instruction de la cour d'appel de Paris. L'une de ses anciennes adjointes à la mairie, Brigitte Gruel, comparaîtra également. Francetv info fait le point sur cette affaire.
Quels sont les faits reprochés à Georges Tron ?
Georges Tron avait été mis en examen le 22 juin 2011 pour viols et agressions sexuelles en réunion et par personne ayant autorité. Les deux plaignantes, Eva Loubrieux et Virginie Faux, affirmaient que les faits avaient été commis dans le cadre de séances de réflexologie, une pratique qui consiste à soigner les tensions par des pressions à certains endroits, notamment sur les pieds. Selon les deux plaignantes, l'adjointe à la culture de George Tron, Brigitte Gruel, est également impliquée.
N'avait-il pas bénéficié d'un non-lieu ?
L'ancien secrétaire avait bien bénéficié d'un non-lieu, en décembre 2013. Les juges d'instruction avaient estimé qu'ils n'avaient pas réuni de charges suffisantes contre lui. Ils avaient rendu une ordonnance de non-lieu, suivant les réquisitions du parquet d'Evry. L'élu UMP avait notamment bénéficié des révélations dans la presse sur les expertises psychologiques des plaignantes, qui fragilisaient leur parole.
Les deux femmes ne s'étaient pas satisfaites de cette décision et avaient décidé de faire appel. La cour d'appel de Paris a donc décidé d'infirmer l'ordonnance de non-lieu et de renvoyer Georges Tron devant la cour d'assises d'Evry.
Quelle est la défense de Georges Tron ?
Le maire de Draveil a toujours clamé son innocence. L'adepte de la réflexologie plantaire avait simplement reconnu au cours de l'enquête avoir caressé les pieds des plaignantes, tout en niant les relations sexuelles. Georges Tron avait contre-attaqué en évoquant un complot fomenté par le Front national. Une thèse étayée selon lui par le fait que Gilbert Collard, un des avocats des plaignantes, était devenu président du comité de soutien de Marine Le Pen en mai 2011.
Après l'annonce de la Cour d'appel, Georges Tron s'est dit surpris. Il a annoncé qu'il allait se pourvoir en cassation contre l'arrêt de la cour d'appel.
Que risque l'élu UMP ?
Les crimes reprochés à Georges Tron, 57 ans, sont passibles de 20 ans de réclusion criminelle. Sur le plan politique, le maire de Draveil pourrait perdre son mandat local s'il est reconnu coupable par les jurés de la cour d'assises. En 2011, dans le sillage du scandale Strauss-Kahn, Georges Tron avait déjà été contraint de démissionner de son poste de secrétaire d'Etat à la Fonction publique. En juin 2012, il avait également perdu son siège de député, ravi par le socialiste Thierry Mandon.
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