Strasbourg : procès de la mère et du beau-père d'un enfant de 4 ans violé dans un parloir
L'enfant a été victime de son beau-père alors qu'il lui rendait visite à la maison d'arrêt de Toul. Son calvaire est au cœur d'un procès d'assises du Bas-Rhin, qui s'est ouvert lundi.
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Des multiples viols commis dans le parloir d'une prison ou enregistrés sur vidéo : ce calvaire a été imposé à un garçon de 4 ans. Il est au cœur du procès d'assises de la mère et du beau-père de l'enfant, qui s'est ouvert lundi 23 septembre à Strasbourg (Bas-Rhin). Après avoir changé plusieurs fois de versions au cours de l'enquête, un des accusés, Lionel Barthélémy, 31 ans, a reconnu avoir violé le fils de sa compagne, lors d'une visite au parloir à la maison d'arrêt de Toul (Meurthe-et-Moselle) en février 2010. Le petit garçon, aujourd'hui âgé de 8 ans, est placé en foyer, précise L'Alsace.fr.
Le jour du viol dans le parloir, Lionel Barthélémy aurait bénéficié de l'aide de la mère du petit garçon. Elle lui aurait bandé les yeux avec son écharpe, puis elle l'aurait maintenu par les bras pendant que son beau-père le violait. Plusieurs viols de ce type auraient eu lieu lors d'autres visites, toujours dans le parloir.
La mère de l'enfant filmait ses propres viols
De son propre aveu, la mère se serait livrée elle-même à plusieurs viols et agressions sexuelles sur son fils entre 2009 et 2010. A plusieurs reprises, Sabrina Bonner se serait elle-même filmée avec son téléphone portable et aurait fait parvenir les cartes mémoire au beau-père du jeune garçon en détention. Ces images insoutenables, comme s'accordent à le reconnaître les avocats des trois parties, devraient être présentées aux jurés mardi.
Lundi, apparemment détendue, la mère, âgée de 25 ans, n'a toutefois pas su apporter de réponses aux contradictions dans son comportement relevées par la cour. "M. Barthélémy vous pousse sous la menace à imposer des actes de nature sexuelle à votre fils mais cela ne vous empêche pas, quand il est en détention, d'emmener votre fils en visite à la maison d'arrêt de Toul ?" s'est interrogé le procureur de la République à Strasbourg, Gilles Delorme. Selon l'un de ses avocats, Dominique Bergmann, elle aurait toujours agi sous la menace et les instructions de son compagnon.
La mère du petit garçon a affirmé lundi ne pas avoir été "consciente" de ce qu'elle faisait, donnant pour toute explication qu'elle était "malheureusement amoureuse de M. Barthélémy". "Mais votre amour pour M. Barthélémy était-il alors plus important que votre obligation de prendre soin de votre fils ?" a demandé Me Yannick Pheulpin, agissant au nom de l'association Themis, représentant légal du petit garçon.
Le beau-père nie toute complicité
Lionel Barthélémy, lui, reconnaît le viol au parloir, mais il affirme qu'il s'agit "d'un acte accompli à l'initiative de sa compagne. Il nie les autres faits et sa complicité dans les autres viols", a indiqué son avocat, Matthieu Airoldi. Lundi, la tête rase et le regard fixe derrière des lunettes étroites, il est resté impassible, pratiquement immobile, derrière la vitre du box des accusés, au premier jour de ce procès sans huis clos.
C'est le père biologique de l'enfant, venu témoigner lundi devant la cour, qui a donné l'alerte. Il a expliqué avoir été alerté par le comportement du jeune garçon, marqué par ces agressions. Selon lui, le petit garçon lui aurait avoué vivre des choses qu'il "ne peut pas dire", qualifiant son beau-père de "gentil mais pas toujours".
Les deux accusés, en détention provisoire depuis le 1er juin 2011, encourent 20 ans d'emprisonnement.
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