L'influenceur algérien Imad Tintin condamné à une amende pour "menaces" après une vidéo publiée sur les réseaux sociaux

L'influenceur avait été poursuivi pour "provocation directe à un acte de terrorisme", mais une nouvelle traduction de ses propos a conduit le procureur à requalifier les faits en simples "menaces".

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Temps de lecture : 1min
L'influenceur algérien "Imad Tintin" avant son procès pour "provocation directe à un acte de terrorisme", à Grenoble, le 6 janvier 2025. (JEAN-PHILIPPE KSIAZEK / AFP)
L'influenceur algérien "Imad Tintin" avant son procès pour "provocation directe à un acte de terrorisme", à Grenoble, le 6 janvier 2025. (JEAN-PHILIPPE KSIAZEK / AFP)

Il était initialement menacé d'une peine bien plus importante. L'influenceur algérien Imad Tintin a été condamné, mardi 10 juin, à 450 euros d'amende pour une vidéo publiée sur les réseaux sociaux, qui lui avait valu des poursuites pour "provocation directe à un acte de terrorisme" finalement requalifiées en "menaces", a indiqué son avocat.

Agé de 31 ans, le vidéaste (Imad Ould Brahim de son vrai nom) avait été placé en janvier en détention provisoire par le tribunal de Grenoble, et encourait initialement sept ans d'emprisonnement. Son procès avait été renvoyé à deux reprises afin que son client ait le temps de préparer sa défense et que soit réalisée une expertise sur la traduction de ses propos, tenus en arabe dialectal et au sens contesté.

La nouvelle traduction présentée lors du procès le 23 mai ne comprenait plus les propos initialement reprochés à l'influenceur par une première traduction, fournie par un autre influenceur algérien, qui affirmait qu'Imad Tintin appelait à "brûler vif, tuer et violer sur le sol français".

Cette traduction avait amené le procureur Etienne Manteaux, qui a déploré l'"emballement" dont l'affaire avait fait l'objet à l'époque, à demander une requalification des faits pour "menaces" et une peine de six mois de prison dont quatre avec sursis. "Le tribunal a fait une exacte application du droit dans ce dossier, (...) tout cela aurait pu être évité si l'enquête avait été réalisée avec sérieux", a ajouté l'avocat d'Imad Tintin.

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