JO de Paris 2024 : sept internautes devant le tribunal pour avoir harcelé Thomas Jolly

Âgés de 22 à 79 ans, ils comparaissent mercredi devant le tribunal correctionnel de Paris pour menaces de mort réitérées, cyberharcèlement et injures aggravées envers le metteur en scène de la cérémonie d'ouverture des jeux olympiques.

Article rédigé par franceinfo
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Thomas Jolly, le directeur artistique des cérémonies d'ouverture et de clôture des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024, le 20 juin 2024. (BERTRAND GUAY / AFP)
Thomas Jolly, le directeur artistique des cérémonies d'ouverture et de clôture des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024, le 20 juin 2024. (BERTRAND GUAY / AFP)

C'était à la fois l'un des moments suspendus des Jeux olympiques l'été dernier à Paris mais aussi le début d'un déchaînement de haine : la cérémonie d'ouverture sur la Seine et son metteur en scène Thomas Jolly, cibles d'un cyberharcèlement très violent dans les heures et les jours qui ont suivi.

Pour la première fois depuis les JO, sept de ces internautes présumés harceleurs comparaissent, mercredi 5 mars, devant le tribunal correctionnel de Paris pour menaces de mort réitérées, cyberharcèlement et injures aggravées en raison de l'orientation sexuelle ou de l'appartenance vraie ou supposée à une religion.

L'un des tableaux de la cérémonie comme cible principale

Ces six hommes et une femme, âgés de 22 à 79 ans ont été interpellés fin octobre dans l'Hérault et les Alpes-maritimes. Le résultat de presque trois mois d'enquête ouverte après la plainte déposée par Thomas Jolly. Le metteur en scène s'était rendu au commissariat cinq jours après la cérémonie d'ouverture. Car, au soir du 26 juillet, l'artiste de 43 ans avait reçu des milliers de commentaires et d'insultes sur les réseaux sociaux.

Loin de s'apaiser, la vague de haine continuait de s'amplifier au fil des jours. Avec comme cible principale, l'un des tableaux de la cérémonie, celui nommé Festivité. Il mettait en scène plusieurs danseurs, dont des drag queens, regroupés derrière ce qui peut être interprété comme une table sur laquelle trônait le chanteur Philippe Katerine, quasi nu, le corps peint en bleu.

Certains, comme la Conférence des évêques de France, y avaient vu une parodie de la Cène, le dernier repas de Jesus et ses apôtres. Thomas Jolly avait immédiatement démenti en présentant ce tableau comme le festin des dieux de l'Olympe. Olympe pour l'olympisme. Mais la polémique avait été relayée et amplifiée mondialement notamment par Donald Trump ou encore le président turc Erdogan.

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