Deux responsables d'une association de réinsertion de détenus mis en examen, soupçonnés de violences et de fausses déclarations en Corrèze

Les deux personnes mises en cause sont le cofondateur et la déléguée générale de l'association, spécialisée dans la réinsertion d'anciens détenus.

Article rédigé par franceinfo, avec ICI Limousin
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Le tribunal de Tulle, le 19 février 2013 (illustration). (QUENTIN REIX    / MAXPPP)
Le tribunal de Tulle, le 19 février 2013 (illustration). (QUENTIN REIX / MAXPPP)

À l’issue de leur garde à vue, deux responsables de l'association corrézienne Concienta ont été mis en examen, mercredi 16 avril, soupçonnés notamment de violences physiques et morales et de fausses déclarations pour obtenir des subventions publiques, rapporte "ici Limousin" (ex-France Bleu).

Les deux personnes mises en cause sont le cofondateur et la déléguée générale de l'association, spécialisée dans la réinsertion d'anciens détenus. Tous les deux sont soupçonnés de violences physiques et morales sur les personnes accueillies au sein de la structure. Ils ont été interpellés lundi lors d'une opération de la gendarmerie à La Roche-Canillac (Corrèze), au restaurant solidaire "Les Tontons cuisineurs", géré par l'association.

"Plusieurs signalements émanant de l'administration pénitentiaire"

Le procureur de Tulle précise dans un communiqué que l'enquête avait été ouverte "suite à plusieurs signalements émanant de l'administration pénitentiaire [...] et d'associations ainsi que de plaintes de personnes ayant été hébergées à Concienta à l'issue de leur incarcération dans le cadre d'un programme de réinsertion".

L'enquête a également permis de soulever d'autres interrogations sur les agissements du cofondateur et de la déléguée générale. Tous les deux sont aussi soupçonnés d'avoir falsifié des documents pour obtenir des subventions publiques, d'avoir dissimulé une partie de leurs revenus aux services fiscaux et sociaux, ou encore d'avoir utilisé les moyens de paiement de l'association à des fins personnelles. Ils sont par exemple soupçonnés de ne pas avoir déclaré des travaux réalisés par les pensionnaires de l'association. Tous les faits reprochés sont susceptibles d'avoir été commis entre le 1er janvier 2020 et le 14 avril 2025.

Le cofondateur est en détention provisoire au moins jusqu'à la fin de la semaine. Un juge des libertés et de la détention devra statuer sur la suite, ou non, de sa détention. La déléguée générale est quant à elle placée sous contrôle judiciaire et a l'interdiction de se rendre en Corrèze.

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