Attentat de la rue des Rosiers à Paris en 1982 : le parquet national antiterroriste demande un procès pour le principal suspect

France Inter a pu consulter le réquisitoire définitif du parquet national antiterroriste dans le procès de l'attentat de la rue des Rosiers à Paris, qui a fait six morts. Le Pnat demande le renvoi, au total, de six personnes devant la cour d'assises spéciale.

Article rédigé par franceinfo
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Le 9 août 1982, l'attentat de la rue des Rosiers a fait six morts et 22 blessés. Quarante ans plus tard, la justice reste dans le flou. Il n'y a jamais eu de procès. (FRANCEINFO)
Le 9 août 1982, l'attentat de la rue des Rosiers a fait six morts et 22 blessés. Quarante ans plus tard, la justice reste dans le flou. Il n'y a jamais eu de procès. (FRANCEINFO)

Le parquet national antiterroriste demande un procès pour le principal suspect de l'attentat de la rue des Rosiers à Paris en 1982, a appris, mercredi 9 juillet, France Inter, qui a pu consulter le réquisitoire définitif.

Walid Abou Zayed, 66 ans, est soupçonné d'avoir fait partie du commando de cet attentat contre un restaurant juif, qui a fait 6 morts et 22 blessés le 9 août 1982. Palestinien naturalisé Norvégien, il a été extradé fin 2020 de Norvège, où il vivait. Il a été placé en détention provisoire en France, détention provisoire dont la limite maximale est fixée au 4 août prochain.

Un procès demandé pour cinq autres hommes

Un juge d'instruction doit désormais se prononcer, en vue d'un éventuel procès d'ici à un ou deux ans. Selon le Pnat, Walid Abou Zayed est membre de l'organisation terroriste Abou Nidal, et plus spécifiquement du Comité des opérations spéciales, conçu pour commettre des attentats en Europe. Le Pnat, qui s'appuie principalement sur des témoignages, le soupçonne d'être l'un des tireurs du commando.

Le Pnat réclame également un procès pour quatre autres hommes sous mandat d'arrêt. Enfin, un dernier homme, mis en examen en avril dernier, est soupçonné d'avoir été le responsable de la cache d'armes du groupe Abou Nidal en France. Son renvoi devant la cour d'assises spécialement composée est également requis.

"Ce réquisitoire est un bricolage dangereux, fait de portraits robots vieux de 40 ans, de témoignages incohérents et de notes de renseignements bancales. Le Parquet antiterroriste veut absolument sacrifier un homme sur l’autel du procès à tout prix", ont réagi Romain Ruiz et Bruno Gendrin, avocats de Walid Abou Zayed, auprès de France Inter.

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