Pompiers : tensions sur les réserves d'eau

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Article rédigé par France 2 - V. Frédéric, S. Ricottier, F. le Moal, M. Weill .Édité par l’agence 6médias
France Télévisions

Pour lutter contre les flammes, les pompiers ont besoin d'eau mais comment font-ils pour s'approvisionner ? Les points d'eau sont-ils assez nombreux et suffisamment bien répartis sur le territoire ?

Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.

Depuis deux ans, sur son exploitation viticole, Brice Cassagne a changé le vin en eau, il explique : "Ce sont des cuves qui font environ 300 m³ chacune. Donc ça permet, en fait, de répondre à un besoin d'urgence, on va dire."

Au nord de Perpignan, ces cuves, qui n'étaient plus utilisées, sont désormais à disposition des pompiers pour lutter contre les incendies.

Brice Cassagne ajoute : "Ça fait effectivement autour de 3600 ou 3800 m³ d'eau stockées. Donc ça permet quand même de remplir quelques camions et de répondre déjà en grande partie au démarrage d'un feu."

Les domaines viticoles jouent le jeu

Comme celle-ci, 16 autres cubes viticoles des Pyrénées-Orientales font désormais office de réservoir. De nouveaux stockages qui complètent un maillage de 300 citernes réparties sur le département.

Un réseau qui permet aux pompiers d'accéder à l'eau dans les zones difficiles, au plus proche des incendies, ou lorsque les sources naturelles, comme les rivières, sont à sec.

Le colonel Stéphane Clerc, directeur adjoint SDISS 66, avoue : "L'eau qui d'habitude coulait sur nos trois rivières principales dans les départements, elle sera arrêtée. Et donc il faut qu'on trouve des moyens d'amener de l'eau différente et, en même temps, de protéger l'eau potable."

Aujourd'hui, chaque département gère ses réserves tactiques. Et si le sud de la France, très touché par les incendies, est bien doté, les départements du Nord pourraient bientôt devoir investir massivement alors que les incendies gagnent du terrain partout dans le pays.

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