"On est là pour aider les gens à ne pas tomber dans l'irrationnel" : à Rouen, la cellule psychologique écoute et rassure les habitants après l'incendie
Des professionnels accueillent les habitants qui en ressentent le besoin, une semaine après l'incendie de l'usine Lubrizol de Rouen.
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"Cela fait du bien d'évacuer, je pense que le temps fera son œuvre", confie Émilie, à la sortie de la cellule d'accueil psychologique, mise en place à Rouen mercredi 2 octobre après l'incendie de l'usine Lubrizol. Pilotée par l'agence régionale de santé (ARS) et la préfecture de Seine-Maritime, elle est destinée à tous les habitants qui exprimeraient le besoin de se confier.
Émilie, professeure rouennaise, fait donc partie des premières personnes qui se sont présentées : "Je suis partie avec mes enfants sous le bras à 6h30 du matin." Elle avait besoin de parler de cette nuit de cauchemar. Parler de l'explosion, de ces fumées noires, de la panique.
Ils sont très à l'écoute, ça fait du bien. Ils m'ont dit que si je ne dormais pas dans trois semaines, il fallait que je consulte. Pour l'instant j'ai des insomnies de 2 à 4 heures.
Émilieà franceinfo
"On est ici pour soulager les symptômes et aider les gens à être le moins stressés possible dans leur quotidien", explique pour sa part Christian Navarre, psychiatre référent de la cellule d'urgence médico-psychologique de Seine-Maritime. Il est sollicité presque systématiquement sur les odeurs d'hydrocarbures qui parfois, se font encore sentir.
Éviter la "psychose collective"
"On n'est pas dans la folie, il y a une odeur que nous pouvons même ressentir à cet instant, témoigne le psychiatre. Les autorités sont rassurantes, il n'y a aucune raison de ne pas avoir confiance en des gens qui sont censés s'occuper de nous. Après, on est dans une société qui est très rapidement dans l'hyper-émotion. Nous, on est juste là pour aider les gens à ne pas tomber dans l'irrationnel et dans ce qu'on appelle pompeusement la 'psychose collective'."
C'est exactement la crainte des autorités qui doivent faire face à la défiance d'une partie de la population. Cette cellule est là aussi pour apporter une écoute et tenter de rassurer. De nouvelles permanences sont organisées jeudi et vendredi de 10 heures à 16 heures au centre municipal Charlotte-Delbo de Rouen.
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