"À son stade de maladie, on est obligé de pardonner" : condamnée pour 11 incendies volontaires, une septuagénaire souffre de pyromanie

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Article rédigé par France 2 - M-C. Delouvrié, D. Breysse, V. Beaulieu, F. Pelé - Édité par l'agence 6Medias
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Condamnée pour 11 incendies volontaires, une pyromane de 77 ans avait pris pour habitude d’agir la nuit dans un village de Tarn-et-Garonne. Le tribunal l’a condamnée à 18 mois de prison, dont 6 mois ferme avec bracelet électronique.

Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder dans son intégralité.

Affaiblie, soutenue par des agents pénitentiaires, cette femme de 77 ans ne correspond pas à l'image que l'on se fait d'une pyromane. Devant les juridictions, elle a pourtant reconnu, comme elle l'avait fait il y a quelques semaines lors de sa première comparution, avoir provoqué 11 incendies dans sa commune en 2022 et 2025.

La septuagénaire agissait toujours de nuit, en jetant de façon préméditée, par la fenêtre de sa voiture, des allume-feux en bordure de champ avant de prendre la fuite. Pour justifier son geste, elle évoque une forme de liberté et de pouvoir, mais surtout une dépression profonde, mal soignée.

Les habitants de sa commune sont déconcertés. "On peut être certes triste, avoir des petits soucis, mais en arriver là, je trouve que c'est quand même un petit peu dommage. Bon après, j'espère qu'elle va être bien accompagnée et que ça va aller pour elle", réagit une habitante.

Une promesse de soin

La retraitée, grand-mère de trois petits-enfants, était plutôt bien intégrée. Son placement en détention provisoire a aussi choqué. "Je pense que cette dame ne méritait pas ça", tranche un riverain. Le tribunal la condamne à 18 mois de prison, dont 8 mois fermes qu'elle effectuera avec un bracelet électronique. Elle pourra donc regagner son domicile.

À l'issue de l'audience, un élu de la mairie, seul présent pour la partie civile, l'a finalement prise dans ses bras. "Je suis soulagé. À son stade de maladie, on est obligé de pardonner", a indiqué Jean Olinno, adjoint à la mairie de Castelmayran, à l'issue du jugement.

"Je vais me soigner, je vais m'en sortir". Ce sont les mots que la septuagénaire a répétés tout au long de l'audience. Avant de conclure, "vous ne me reverrez plus ici".

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