Incendie de Wintzenheim : pour la mairie, le gîte "n'avait pas d'existence légale"
Selon le premier adjoint de la mairie, le gîte n'était pas déclaré pour accueillir du public et la porte de l'étage où les victimes ont été prises au piège était fermée à clef de l'intérieur. Si elles sont confirmées, ces déclarations éclairent d'un jour nouveau le drame.
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Quarante-huit heures après le drame qui a coûté, mercredi 9 août, la vie à 11 personnes, des adultes souffrant de handicaps mentaux légers et un de leurs accompagnateurs, lors de l'incendie meurtrier dans un gîte de vacances de Wintzenheim, la mairie de la commune située dans la banlieue de Colmar met en cause la propriétaire de l'établissement. Selon ses élus, le bâtiment n'était pas déclaré pour accueillir du public et la porte de l'étage (où les victimes ont été prises au piège) était fermée à clef de l'intérieur. Des déclarations, qui en cas de confirmation, éclairent d'un nouveau jour ce drame.
Absence de "demande pour transformation"
Ce gîte de vacances était à l'origine une grange avant d'être rénové en 2019, selon le premier adjoint de Wintzenheim, représentant de la commune endeuillée, en l'absence du maire, Daniel Leroy. Il dénonce un gîte quasiment fantôme : "Il n'avait pas d'existence légale, indique-t-il. La demande pour transformation n'a pas été demandée. Ce qui a été déposé en mairie, c'était une déclaration préalable pour des travaux d'aménagement extérieur de façade du bâtiment. Ils n'avaient pas fait l'objet non plus d'autorisation de travaux pour pouvoir accueillir des personnes handicapées."
Selon les affirmations de Daniel Leroy, la propriétaire du gîte n'avait pas déposé de permis en mairie concernant un hébergement, aucune commission de sécurité n'a donc été dépêchée sur place : "Je ne veux accuser personne parce que ce n'est pas mon rôle, assure l'élu. L'enquête va déterminer toutes les parts de responsabilité."
"Il est manifestement clair aujourd'hui qu'elle n'était vraisemblablement pas en règle. L'absence de déclaration de l'activité est déjà quelque chose qui nous paraît être une faute."
Daniel Leroyà franceinfo
Autre élément avancé par la mairie, le premier adjoint de Wintzenheim avait pu parler avec la propriétaire du gîte quelques instants après l'incendie : "La porte de l'étage, quand elle y est arrivée, celle-là était fermée, de ce qu'elle dit. Elle a cherché à l'ouvrir, à la forcer à taper dessus. Mais elle n'a pas pu l'ouvrir : elle était fermée de l'intérieur." Sollicitée, la propriétaire du gîte n'a pas souhaité répondre à nos questions.
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