Fusillade à Nice : l'émotion et le ras-le-bol des habitants
Après la fusillade qui a fait deux victimes à Nice dans la soirée du vendredi 3 octobre, l'heure est au recueillement pour les habitants, qui ne se sentent plus du tout en sécurité.
Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour le regarder en intégralité.
Au pied de l'immeuble de l'une des victimes de la fusillade, le recueillement et les prières. L'homme de 59 ans appartenait à la communauté tchétchène. Depuis samedi, sa famille et ses proches sont venus lui rendre un dernier hommage. Notre équipe a pu parler avec l'une des personnes présentes lors des coups de feu. "On entendait des tirs, mais on aurait dit des pétards. Et d'un coup, on a vu que c'est une voiture qui tirait. Elle tirait par terre, en l'air, à droite, à gauche. À ce moment-là, on a paniqué. J'ai dit à tout le monde : 'Couchez-vous'", explique le témoin.
C'est sur une place que deux de ses amis sont touchés. Un troisième décède immédiatement. L'homme tente d'aider comme il peut : "J'ai mis ma ceinture pour qu'ils ne perdent pas de sang. On a appelé les pompiers et attendu 1h qu'ils arrivent. C'est triste, de perdre une personne qui était vraiment exceptionnelle avec nous. On n'y croit pas encore".
"Ça ne nous étonne même plus"
Vendredi soir dans le quartier des Moulins à Nice (Alpes-Maritimes), plusieurs personnes dans une voiture ouvrent le feu, armées de fusils kalachnikov. Cinq habitants sont blessés, deux sont tués. Le véhicule utilisé est retrouvé à 25 km de Nice, calciné. Il a été volé à Marseille (Bouches-du-Rhône) et possède de fausses plaques d'immatriculation. Les suspects, eux, sont toujours en fuite. Si la fusillade a eu lieu près d'un point de deal, plusieurs victimes n'ont aucun lien avec le trafic de stupéfiants.
Adriano, 38 ans, a grandi dans ce quartier. Petit à petit, il a vu les drames se multiplier : "Ce qui est glaçant, c'est qu'on est maintenant habitués. Ça ne nous fait même plus peur. Ça ne nous étonne même plus. C'est malheureux".
Le quartier des Moulins, à l'ouest de Nice, est enclavé entre l'autoroute et l'aéroport. À l'intérieur de la cité, le trafic de stupéfiants est régulier devant les immeubles. Malgré les 75 millions d'euros investis par l'État pour rénover la zone, les riverains ne se sentent plus en sécurité. 60 CRS sont venus en renfort à Nice pour patrouiller dans le quartier, mais leur présence n'est que provisoire.
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