Fiona : les explications du beau-père et de la mère divergent
Au lendemain des aveux de la mère de l'enfant, les recherches vont commencer ce jeudi pour retrouver le corps de Fiona. La petite fille serait morte sous les coups de son beau-père. Lui parle d'un "accident domestique", selon son avocat. La première version de la "disparition" de Fiona était donc un scénario soigneusement mis au point.
Mercredi soir, après 24 heures de garde à vue, Cécile Bourgeon a donc craqué. Sous la pression des enquêteurs de la police judiciaire, elle a expliqué, selon le récit de son avocat Me Gilles-Jean Portejoie, que la petite Fiona avait été frappée par son beau-père, Berkane Maklouf, lors d'une soirée bien arrosée avec des amis, le 10 ou le 11 mai. Et que le lendemain matin, la petite fille de cinq ans ne s'était pas réveillée. Elle aurait voulu appeler les secours, mais Berkane Maklouf l'en aurait dissuadée, selon elle.
Berkane Maklouf est lui aussi passé aux aveux. Mais, selon son avocat, Me Xavier Capelet, il a "reconnu un accident domestique et il a reconnu que le couple avait monté un scénario. Selon lui, l'enfant s'est étouffée dans son vomi. Ils l'ont trouvée le matin dans cet état et ont paniqué ". Il reconnaît avoir mis une fessée à l'enfant mais nie farouchement avoir porté les coups, "à plus forte raison des coups mortels ".
Cécile Bourgeon et Berkane
Maklouf vont être transférés et déférés dans la journée de jeudi à Clermont-Ferrand. Les 48 heures de garde à vue expirent à 18H00 jeudi.
Le corps enterré "à la lisière d'une forêt"
Le mère a expliqué que le corps de Fiona a été enterré "dans une forêt aux environs de Clermont" . Selon son
avocat, Me Gilles-Jean Portejoie, Cécile Bourgeon s'est montrée "très floue" sur
le lieu où se trouve le corps. Des
recherches autour de Clermont vont maintenant être effectuées avec la mère et le beau-père,
ou au moins l'un des deux, pour retrouver le corps de la fillette.
Après avoir enterré le corps, la mère de Fiona et son compagnon ont ensuite mis au point ce qu'ils allaient dire à la police, un "scénario stupide" a commenté Me Gilles-Jean Portejoie. Le temps notamment de faire des recherches sur Internet sur des affaires de disparition d'enfants. Puis la mère a donné l'alerte dans la soirée du dimanche 12 mai.
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