Faits-divers : quand les lieux de crime fascinent

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Temps de lecture : 1min - vidéo : 4min
Article rédigé par franceinfo - M. Boisseau, R. Durosselle, B. Veran, Y. Kadouch
France Télévisions

Selon une enquête, 69% des Français se déclarent intéressés par les faits divers. Certains vont même sur les lieux des crimes, les habitants dénoncent un tourisme morbide.

Sur les hauteurs du Chambon-sur-Lignon (Haute-Loire), les abords boisés du collège, fermé depuis 2014, sont un lieu de promenade apprécié. Mais certains ne viennent pas ici pour profiter de la nature. Ils sont là sur les traces d'un drame : le meurtre d'Agnès Marin, violée et tuée par un autre élève de l'établissement en 2011. Malgré les années passées, des passionnés de faits divers et d'exploration continuent de se rendre sur place, à tel point que le maire de la commune aimerait que ces intrus soient poursuivis pour violation de domicile, un délit passible de trois ans de prison. 

D'autres lieux suscitent toujours la curiosité, comme l'ancienne maison de Xavier Dupont de Ligonnès à Nantes (Loire-Atlantique), ou le village où a éclaté l’affaire du petit Grégory, Lépanges-sur-Vologne (Vosges). France 2 a rencontré certains de ces amateurs de faits divers. 

Des vidéos sur les scènes de crimes 

Gabriel et Corentin réalisent des vidéos dans lesquelles ils explorent ces anciennes scènes de crimes. Des vidéos dont ils tirent des revenus, grâce aux centaines de milliers de spectateurs. S'ils reconnaissent une forme de voyeurisme, ils prennent soin, disent-ils, "de respecter l'anonymat de la personne" ou encore "de ne pas donner notre propre avis sur l'histoire." 

Selon le baromètre sur l'utilité du journalisme, 69% des Français sont intéressés par le traitement médiatique des affaires. À tel point que dans certaines communes se développe un tourisme lié à la thématique criminelle. Ainsi, même à Paris, il existe des visites sur la trace des faits divers. 

Regardez l'intégralité du reportage dans la vidéo ci-dessus

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