Explosion d'un colis piégé à Lyon : ce que l'on sait du principal suspect
Les empreintes ADN relevées sur les restes du colis piégé qui a explosé, vendredi, dans le centre-ville de Lyon, correspondent bien au principal suspect.
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Ses motivations restent mystérieuses, mais son profil se précise. L'homme de 24 ans arrêté lundi à Lyon et suspecté d'être à l'origine de l'explosion d'un colis piégé vendredi qui a fait 13 blessés est toujours en garde à vue, mardi 28 mai. Selon les informations de franceinfo, le jeune suspect s'est montré très peu coopératif lors de ses premières heures de garde à vue. Ses parents et son petit frère sont eux aussi interrogés par les enquêteurs, tandis que sa sœur a été entendue en audition libre.
Les empreintes ADN relevées sur les restes du colis piégé qui a explosé correspondent pourtant aux siennes, a appris franceinfo de sources proches du dossier mardi. En outre, lors de la perquisition à son domicile dans la banlieue de Lyon, des produits nécessaires à la fabrication de la bombe ont été retrouvés par les enquêteurs.
Le suspect, Mohamed M., avait "certainement" l'intention de tuer, a fait savoir Christophe Castaner, mais "ni le profil qui l'a amené vers l'acte, ni le mobile" ne sont encore établis, selon le ministre de l'Intérieur. Franceinfo fait le point sur ce que l'on sait pour l'instant de cet homme et de son parcours.
Il est né en Algérie et vivait à Oullins
Le principal suspect dans cette enquête est algérien. Il est né à Oran en 1995, selon les informations du Parisien, qui rapporte qu'il y a fait ses études et obtenu une licence d'informatique. Sur son profil LinkedIn, il se décrit comme "développeur", étudiant de l'université d'Oran Es-Sénia. Il a ensuite rejoint sa famille, qui vit en France depuis quatre ans. Le jeune homme de 24 ans vivait dans l'appartement familial situé à Oullins, une commune au sud-ouest de Lyon, et restait souvent chez lui.
"Il avait des visas de court séjour et il a fait ensuite une demande de visa étudiant pour rentrer dans une école", a précisé mardi Christophe Castaner sur CNews. Depuis 2018, il était en France en situation irrégulière, selon les informations de franceinfo.
Il n'a pas pu s'inscrire à une école d'informatique à cause d'un problème de visa
Le suspect a été présenté lundi par Gérard Collomb, le maire de Lyon, comme un étudiant en informatique dans une école lyonnaise. Mais, selon le directeur de l'établissement, joint par franceinfo, l'homme n'était pas allé au bout de son inscription, en 2017, à cause d'un problème de visa avec le consulat de France à Oran. "Il ne s'agit pas d'un élève d'Epitech, mais d'un jeune qui après avoir candidaté il y a deux ans, s'est désinscrit à la rentrée suite au refus de délivrance de son visa", a développé Marc Drillech au Figaro, directeur général du groupe Ionis Education. "Nous ne l'avons jamais vu, et encore moins comme étudiant", assure le responsable.
Il ne montrait aucun signe de radicalisation
L'auteur présumé de l'explosion est "une personnalité totalement inconnue de nos services", a indiqué le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner. "Les voisins le décrivent comme quelqu'un de calme ou comme quelqu'un qui passait relativement inaperçu. Donc il n'y a pas de signe extérieur qui montre une radicalisation par le passé récent", a aussi déclaré Gérard Collomb, le maire de Lyon, interrogé sur franceinfo.
"Il n'a jamais été violent, tout le monde l'adore ici. Il est musulman, fait la prière et le ramadan, mais n'est pas du tout extrémiste", a réagi auprès du Parisien Islaam, un proche, "sous le choc" après l'arrestation de son ami. Mohamed M. est musulman pratiquant, mais selon les enquêteurs il ne fréquentait aucune mosquée lyonnaise.
Quand bien même il aurait les compétences pour fabriquer une bombe, jamais il ne ferait du mal à quelqu'un.
Islaam, le meilleur ami du suspectau "Parisien"
Cependant l'enquête se dirige tout de même vers une radicalisation du personnage : le contenu du matériel informatique qui est en train d’être analysé par les policiers démontre qu’il est proche des thèses islamistes, selon une source juiciaire à franceinfo. La piste d'une quelconque vengeance semble écartée par les enquêteurs, qui travaillent toujours sur plusieurs pistes, a confié à franceinfo une source proche de l'enquête qui insiste sur le nécessité de "rester prudent" à ce stade.
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