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"Pour nous, c’était impossible qu’il soit là !" : à Creil, la surprise des voisins après l’arrestation de Redoine Faïd

Après l'arrestation mercredi à l'aube de Redoine Faïd, le "roi de l'évasion", en cavale depuis trois mois, le voisinage témoigne de son étonnement.

franceinfo - Farida Nouar

Radio France

Publié le 03/10/2018 12:11

Temps de lecture : 1min

Des journalistes attendent devant l'immeuble dans lequel a été interpellé Redoine Faïd, le 3 octobre 2018, à Creil (Oise). (JACQUES DEMARTHON / AFP)

Redoine Faid a été interpellé mercredi 3 octobre matin à Creil dans l'Oise, la ville où il a grandi. Le braqueur a été arrêté dans la cité du Moulin, dans un petit deux pièces situé au quatrième étage d'un immeuble. Quatre personnes ont été interpellées dans le calme, sans échanges de coup de feu, en même temps que lui, dont son frère Rachid.

"J'ai vu arriver quatre-vingts policiers"

Ce matin-là, à l’aube, l’intervention s’est déroulée sous l’œil médusé de certains voisins déjà debout. Parmi eux, ces jeunes, qui ont vu arriver la BRI, la brigade de recherche et d'intervention. "J'ai vu arriver quatre-vingts policiers, on va dire, explique l'un d'eux. Dans des camions. Ils sont descendus, tous cagoulés, et ont sorti trois personnes avec des draps sur leur tête."

Pour nous, c’était impossible qu’il soit là. Pour nous, il était parti loin, à l’étranger, dans son bled. Puis on a vu les camions de la BRI, on s’est dit que c’était lui.

un voisin
à franceinfo

Parmi les quatre autres personnes interpellées en même temps que Redoine Faïd : deux de ses neveux, une femme soupçonnée d'avoir hébergé le groupe, et le frère du braqueur. Une arme de poing et un pistolet mitrailleurs ont été saisis.

Il y a quelques semaines, des perquisitions avaient été réalisées chez des proches du fugitif, dont beaucoup habitent encore à Creil. Laurine, une voisine, était persuadé qu'il n'était pas loin :"Je me doutais un peu qu'il était resté dans le coin : ce sont des personnes qui restent très 'famille'. Je ne savais pas qu'il était dans mon quartier, j'aurais plus pensé à la cité Guynemer, là où il a grandi."