Le braqueur multirécidiviste Rédoine Faïd est en garde à vue pour de nouveaux projets d'évasion
Il est soupçonné d'avoir projeté de s'évader en 2023 de Fleury-Mérogis.
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Le braqueur multirécidiviste Rédoine Faïd est en garde à vue depuis mardi 7 janvier matin dans le Pas-de-Calais dans sa prison de Vendin-le-Vieil (Pas-de-Calais), a appris franceinfo de sources concordantes, confirmant une information de RTL. Il est soupçonné d'avoir à nouveau projeté de s'évader, notamment en 2023 alors qu'il est incarcéré à Fleury-Mérogis (Essonne). Ces projets n'étaient pas du tout aboutis, selon une source proche du dossier, qui souligne que le braqueur n'est entendu qu'aujourd'hui alors que l'enquête est ouverte depuis plus de trois ans.
Sollicitée par franceinfo, la Juridiction nationale de lutte contre la criminalité organisée (Junalco) du parquet de Paris confirme la garde à vue du braqueur, entendu "dans le cadre d'une enquête sous la direction d’un juge d’instruction". Le parquet ajoute que "l’enquête a été confiée à la police judiciaire des Yvelines, qui s’est déplacée pour l’entendre sur son lieu de détention".
"Le parquet de Paris et de la Junalco avait ouvert une information judiciaire le 9 septembre 2021 sur l’infraction d’association de malfaiteurs en vue de la préparation de crimes ou délits punis de 10 ans d’emprisonnement (en l'espèce notamment évasion en bande organisée, et crimes et délits support de la réalisation de ce projet criminel). Cette information judiciaire a été élargie sur une période allant jusqu’à mai 2023", précise le parquet qui ajoute que "l’évasion en bande organisée est un délit faisant encourir 10 ans d’emprisonnement".
Redoine Faïd dénonce ses conditions de détention
Début décembre dernier, Rédoine Faïd, âgé de 52 ans, avait entamé une grève de la faim pour dénoncer ses conditions de détention. Avant cela, Rédoine Faïd avait été entendu le 13 novembre dernier par une juge d'application des peines. Dans son ordonnance que franceinfo avait pu consulter, cette juge considérait que certaines conditions de détention du braqueur étaient "contraires à la dignité de la personne humaine", notamment son placement à l'isolement.
"Ces conditions ont un impact réel sur la santé mentale et psychique du détenu, qui nécessite un traitement au long cours et dont les conséquences risquent de devenir irrémédiables", est-il écrit dans l'ordonnance. La date de fin de peine de Rédoine Faïd, condamné pour son évasion de la prison de Réau en 2018, est actuellement fixée à 2057.
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