Étudiante tuée en Corse : "Un nouveau pas franchi dans l'horreur", dit Gilles Simeoni, qui demande à l'État de "prioriser" le combat contre les dérives mafieuses

Une jeune femme de 19 ans, étudiante à l'université de Corse, a été tuée par balles dans la soirée du samedi au volant d'un véhicule en Haute-Corse.

Article rédigé par franceinfo
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Gilles Simeoni, président autonomiste du conseil exécutif de Corse, le 27 février 2024. (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)
Gilles Simeoni, président autonomiste du conseil exécutif de Corse, le 27 février 2024. (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

"Un nouveau pas est franchi dans l'horreur", a déclaré dimanche 16 février sur franceinfo le président du conseil exécutif de Corse, Gilles Simeoni, après qu'une jeune femme de 19 ans, étudiante à l'université de Corse, a été tuée par balles dans la soirée du samedi 15 février au volant d'un véhicule en Haute-Corse, après avoir été vraisemblablement ciblée par erreur.

Un drame qui a ravivé les appels à intensifier la lutte contre la criminalité organisée dans l'île. "Il y a un phénomène qui perdure depuis des années, voire depuis des décennies, qui s'aggrave objectivement et qu'il faut combattre. Nous avons vécu les derniers mois au rythme des drames et des assassinats. Là, un pas nouveau a été franchi dans l'horreur avec l'assassinat de cette jeune fille, une enfant", a dit Gilles Simeoni sur franceinfo. "Chacun d'entre nous se dit que ça aurait pu être son enfant. Il y a une émotion considérable en Corse".

"Session spéciale" sur la criminalité le 27 février en Corse

"Il y a une évolution d'ensemble de la criminalité organisée en Corse avec une aggravation du phénomène", a-t-il poursuivi. "Cela doit conduire collectivement à dire que nous ne voulons pas de cette Corse-là", affirme le président du conseil exécutif de Corse. Une "session spéciale" consacrée à la question de la criminalité organisée aura justement lieu le 27 février prochain au conseil exécutif de Corse. "Il y a plus de trente propositions. Si on croise toutes ces réponses avec une volonté politique, qui entraîne toute la société corse, je pense que nous y allons y arriver".

"Ce qui a été fait jusqu'à aujourd'hui n'a pas fonctionné. Historiquement, il n'y a pas eu suffisamment de volonté de l'État de lutter contre la criminalité organisée", a ajouté Gilles Simeoni. "Il ne faut pas forcément renforcer les aspects répressifs de la loi, il faut surtout utiliser tous les moyens que donne déjà la loi et qui sont importants pour prioriser ce combat contre les dérives mafieuses. Si cette volonté politique existe, et que l'État redevient crédible sur cet aspect, je pense que le combat sera gagné".

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