"Une rivière coule dans l’escalier" : à Marseille, des mal-logés crient "leur haine" après l’effondrement d’immeubles
Très en colère, des riverains de la rue d’Aubagne et des Marseillais de quartiers éloignés se sont réunis mercredi pour dénoncer leurs conditions de vie inquiétantes, voire dangereuses, disent-ils.
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Plusieurs centaines d’habitants de Marseille et de riverains de la rue d’Aubagne où trois immeubles se sont écroulés, se sont réunis mercredi soir pour dénoncer le mal-logement. Sur les lieux du drame, les fouilles sont suspendues, car la fragilité de bâtiments voisins met en danger les sauveteurs.
"Des appartements pourris"
La salle où se tient la réunion se situe à cent mètres à peine des décombres des immeubles écroulés. C’est le moment d’exprimer sa solidarité, sa compassion, d’écouter les proches des victimes ou de proposer un hébergement. Mais rapidement la réunion se transforme en tribune contre le mal-logement. "Pourquoi on n’a pas réhabilité le quartier ? Moi, ça fait dix ans que je suis dans un appartement insalubre, lance une habitante. C’est une rivière qui coule dans l’escalier. L’ingénieur de garde vient. Il tape du pied : il passe à travers le plancher. Ça s’affaisse, et après, qu’est ce qui se passe ? Ça s’écroule." Très affectée par le drame de la rue d'Aubagne, elle poursuit : J’ai de la haine parce qu’on nous laisse crever dans des appartements pourris."
Un drame "évitable"
Les riverains présents ou les Marseillais venus de quartiers éloignés ont le sentiment que le drame était prévisible. Marie Batoux, une des responsables du collectif d'habitants, est persuadée que les autorités connaissaient la situation. "Il y a de la colère, de la tristesse et la volonté de trouver des responsables", dit-elle, exposant un enchaînement de faits qu'elle ne comprend pas. "Il y a trois semaines, la mairie évacue l’immeuble parce que, et tout le monde le disait dans la rue, ça s’effondre. Ce sont les termes exacts qui nous ont été dits. Et le soir même, on laisse rentrer les gens, indique-t-elle. Je pense que c’est un drame évitable. Les gens racontent qu’ils prévenaient les syndics, les propriétaires, et que personne ne leur répondait."
Face à la colère des habitants, la mairie a invoqué la lourdeur des procédures qui compliquent son action contre le mal-logement.
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