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Procès Nordahl Lelandais : "meurtrie", "humiliée" et "manipulée", sa dernière petite amie livre son témoignage

Au cinquième jour de son procès, l'ancien militaire comparaissait également pour l’agression sexuelle de deux de ses petites cousines de 4 et 6 ans, juste avant le meurtre de Maëlys. Vendredi matin, c’est sa dernière petite amie, avec qui il entretenait une relation au moment des faits, qui a livré son témoignage.

Delphine Gotchaux

Radio France

Publié le 04/02/2022 18:37 Mis à jour le 04/02/2022 19:04

Temps de lecture : 2min

Nordahl Lelandais dans le box des accusés, le 31 janvier 2022. (BENOIT PEYRUCQ / AFP)

Le procès de Nordahl Lelandais s'est poursuivi vendredi 4 février devant la cour d'assises de l'Isère, pour un cinquième jour d'audience. L'ancien militaire est jugé pour le meurtre de la petite Maëlys, 8 ans, enlevée en août 2017 à Pont-de-Beauvoisin pendant une fête de mariage. Il comparaît aussi pour des agressions sexuelles commises avant le meurtre sur deux de ses petites cousines. Ce matin, c'est la dernière petite amie de Nordahl Lelandais, avec qui il avait une relation au moment des faits, qui s'est présentée à la barre du tribunal.

Une jeune femme de 29 ans qui se sent "meurtrie", "humiliée", "manipulée", dit-elle. Elle aussi, comme tous ceux qui l'ont précédée cette semaine, cherche à comprendre cet homme dans le box qu'elle a follement aimé. "Un véritable coup de foudre", se souvient elle. Une femme amoureuse, même lorsque Nordahl Lelandais lui demande d'avorter en mars 2017, malgré ses infidélités, malgré ensuite la disparition de Maëlys.

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Car Anouchka n'arrive pas à le quitter : elle demande un permis pour aller le voir en prison. Il est refusé, alors ils s'appellent. "C'était compliqué pour moi d'accepter que l'homme que j'aime ait commis quelque chose de pareil, murmure-t-elle, les larmes aux yeux. Je pense que j'ai été longtemps dans le déni."

La présidente diffuse alors une conversation enregistrée le 14 octobre 2017. Nordahl Lelandais n'a pas encore avoué, la conversation est glaçante. On entend sa voix toute douce qui appelle Anouchka ,"mon cœur". "C'est sûr, t'as rien fait ?, questionne la jeune femme. "Sûr et certain, tu ne doutes quand même pas de moi." Je ne sais plus quoi penser," soupire Anoucka. "Moi non plus, ils me rendent fou avec leurs histoires, répond Nordahl Lelandais. Tout ça, c'est aberrant. Il faut qu'ils avancent, qu'ils trouvent la petite..."

Son visage cynique et manipulateur se dévoile

Cynique, manipulateur : le visage de l'autre Nordahl Lelandais se dévoile dans les haut-parleurs de la salle d'audience. Un homme qui refuse aussi d'assumer ses responsabilités : "Tu sais que je t'ai envoyé un message pendant la soirée du mariage, poursuit l'accusé dans cet appel téléphonique. Si tu m'avais répondu, je serais passé te voir, ça aurait tout changé." Aujourd'hui encore, dans le box, Nordahl Lelandais a fait peser cette culpabilité sur Anouchka. "Madame, vous n'avez aucune raison de culpabiliser à propos de votre absence de réponse à ce SMS", tente de la consoler l'avocat de la maman de Maëlys.