Procès Jubillar : l'accusé face à la soeur et aux frères de Delphine 

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Article rédigé par France 2 - I. Delion, M. Mouamma, T. Villegier, F. Reboul, Dessins : E. de Pourquery. Édité par l'agence 6Medias
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La soeur de Delphine Jubillar a témoigné, mardi 30 septembre, à la barre, avec ses frères à la cour d'assises du Tarn. Tous ont pointé l'attitude agressive de Cédric Jubillar à l'égard de sa femme et de ses enfants; 

Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.


C'est une famille très affectée qui vient faire face, mardi 30 septembre : les frères et sœurs de Delphine Jubillar. Stéphanie Aussaguel est l'aînée de la fratrie. Elle ne croit pas aux explications de Cédric Jubillar sur la disparition de sa femme : "La première chose, c'est que c'est un menteur."

Aujourd'hui, c'est elle qui garde les deux enfants du couple. Elle a toujours choisi de rester discrète. "À un moment donné, comme elle l'a expliqué, on nous a empêchés de parler aux médias. Parce que si on parlait aux médias à une période, elle ne pourrait plus recevoir les enfants. C'est ce qu'elle a expliqué", rapporte Maître Laurent Nakache-Haarfi, avocat de Stéphanie et Mathieu Aussaguel.

"Il avait des mots très crus à l'égard de Delphine"

Puis Sébastien Aussaguel témoigne : "Il avait des mots très crus à l'égard de Delphine. (...) Il la rabaissait tout le temps." La famille Aussaguel évoque à plusieurs reprises des violences subies par Louis, le fils aîné du couple Jubillar, frappé si fort par son père dans la rue qu'un passant est intervenu. "Par rapport à sa femme et ses enfants, on est sur de la violence psychologique. On est au-delà de ça. On est sur quelque chose qui est permanent, qui est du dénigrement. On a de la violence physique sur un des enfants", décrit Maître Malika Chmani, avocate des enfants Jubillar.

Interrogé dans l'après-midi, Cédric Jubillar estime que les enfants doivent s'élever à la dure. "C'est sûr, il faut qu'ils aient peur, sinon on se fait bouffer", affirme-t-il. Un avocat compte 17 témoignages, parlant d'humiliations, d'insultes et de soumissions. Mais selon Cédric Jubillar, dans le couple, c'était toujours Delphine qui décidait. "Il est cohérent avec ce qu'on lui reproche, c'est-à-dire ne pas avoir nourri une grande affection à l'égard de Delphine, et ne pas être très affecté par sa disparition et par l'évidence de sa mort", commente Maître Laurent de Caunes, l'avocat de Sébastien Aussaguel.

Les avocats de Cédric Jubilar n'ont pas souhaité s'exprimer ce mardi, car c'était selon eux la journée des parties civiles.

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