Procès de Cédric Jubillar : retour sur les premières heures cruciales de la disparition de Delphine en décembre 2020

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Article rédigé par France 2 - C. Barbier, M. Delpech. Édité par l'agence 6Medias
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Dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020, Delphine Jubillar, infirmière de 33 ans, disparaissait dans le Tarn. Retour sur ces heures décisives où tout s'est joué et sur les zones d'ombres de cette affaire.

Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.


À 10h24, le matin du 15 décembre 2020 à Albi, dans le Tarn, Delphine Jubillar descend chercher son véhicule dans un parking. Ce sont les dernières images connues de l'infirmière de 33 ans vivante, avant qu'elle ne disparaisse dans la nuit. Depuis le début, le seul suspect reste Cédric Jubillar, son mari, dont le téléphone s'éteint à 22h30 ce soir-là.

Un élément à charge balayé par son avocate : "Il avait tout intérêt à laisser son téléphone allumé et à le garder toute la nuit à la maison. Il aurait pu dire ensuite : 'Regardez, je n'ai pas bougé de la maison, la preuve'", souligne Me Emmanuelle Franck, avocate de Cédric Jubillar.

"Hurlements" et "coups"

À 23h07, des hurlements retentissent selon le témoignage d'une voisine. Mais ce sont les mots de Louis, 7 ans, le fils aîné des Jubillar, qui vont sceller la conviction des enquêteurs : "Il se lève, il voit un échange entre son père et sa mère, et un échange de coups", rapporte Malika Chmani, avocate des enfants Jubillar.

Il est 4h09, ce 16 décembre, lorsque les gendarmes reçoivent un appel. Au bout du téléphone, Cédric Jubillar est en panique : "Bonjour, je ne sais pas où est ma femme", dit-il, et lorsqu'on lui demande s'ils n'ont pas de problème particulier, ou s'ils se sont disputés, le peintre-plaquiste assure : "Non, non, non, nous sommes en instance de divorce, mais ça se passe bien".

Depuis cinq ans, les enquêteurs n'ont jamais cessé leurs recherches. Toute la région a été passée au peigne fin, en vain. Ce procès lèvera-t-il les zones d'ombre face à un accusé qui, depuis son incarcération, n'a jamais cessé de clamer son innocence.

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