Procès de Cédric Jubillar : la défense pointe des zones d’ombre dans le travail des gendarmes
Le major de gendarmerie, en charge de l’enquête sur la disparition de Delphine Jubillar, a été longuement interrogé par la défense. Des pistes négligées et des zones d’ombre dans la procédure relancent le débat, alors que Cédric Jubillar suit l’audience avec une attention parfois teintée de sourire.
Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder dans son intégralité.
Le major de gendarmerie, responsable de l'enquête dans l'affaire Jubillar, a passé plus de sept heures à la barre, malmené par les avocats de la défense. Ceux-ci cherchent à démontrer que l'enquête était, selon eux, orientée.
Le major a relaté les cris entendus dans la nuit par deux voisines, la perte des lunettes de Delphine Jubillar, la rupture imminente du couple et d'autres éléments objectifs. Cependant, la procédure ne mentionne rien sur un livret de famille des Jubillar retrouvé dans la rue six mois après la disparition de l’infirmière. La personne qui l’a trouvé n’a même pas été auditionnée, ce qui surprend Me Emmanuelle Franck avocate de Cédric Jubillar. Les parties civiles évoquent un exercice habile mais peu satisfaisant.
"On prend un dossier de 16 000 pages et on cherche des petits points par-ci par-là, qu’on grossit et qu’on déforme un peu. Mais on est très loin de la mort de Delphine Jubillar", explique Philippe Pressecq, avocat de la cousine de Delphine Jubillar.
Des pistes négligées selon la défense
Selon les avocats de la défense, certaines pistes ont été négligées. Sur 288 personnes inscrites comme délinquants sexuels ou ex-criminels dans la région, seules 65 ont été entendues par les enquêteurs. De plus, les prélèvements ADN réalisés sur eux n’ont jamais été analysés, selon les avocats de Cédric Jubillar.
Le major précise qu’il agit sous l’autorité des magistrats. Dans la salle d’audience, les certitudes commencent à se fissurer. Alexandre Martin, avocat de Cédric Jubillar, déclare lors d’un point presse : "Pas de traces de lutte, pas de traces de crime, pas de traces de sang. Ni dans la maison, ni dans le jardin, ni dans la voiture. Et que fait-on avec ça ?"
Cédric Jubillar reste très attentif au débat et affichait même parfois un large sourire hier.
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