Cédric Jubillar "joue avec les nerfs des enquêteurs, des juges et surtout des parties civiles", dénonce l'avocat de la cousine de Delphine Jubillar
La cour d'assises du Tarn a ordonné lundi un supplément d'information pour auditionner l'ex-petite amie de Cédric Jubillar. Elle affirme que Cédric Jubillar lui a confié avoir "étranglé" son épouse la nuit de sa disparition.
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Accusé du meurtre de sa femme, "Cédric Jubillar joue avec les nerfs des enquêteurs, des juges et surtout des parties civiles qui sont dans la douleur", estime mardi 22 juillet sur franceinfo, Philippe Pressecq, avocat de la cousine de Delphine Jubillar, partie civile dans ce dossier. La cour d'assises du Tarn a ordonné lundi un supplément d'information pour auditionner l'ex-petite amie de Cédric Jubillar. Les gendarmes ont jusqu'au 31 juillet pour entendre cette femme.
Dans une interview publiée dans La Dépêche du Midi et sur France 3 Occitanie le 10 juillet dernier, cette dernière a déclaré : "Il m'a avoué avoir tué sa femme. Il m'a dit l'avoir étranglée chez eux, sur le canapé. Qu'elle ne s'y attendait pas. Qu'elle a eu le temps de rien." Cette femme a également affirmé que Cédric Jubillar lui avait indiqué l'endroit où se trouve le corps de Delphine Jubillar, disparue en décembre 2020 à Cagnac-les-Mines (Tarn).
Un procès qui pourrait être repoussé
"Je pense que Cédric Jubillar joue avec les nerfs des gendarmes" et "ce n'est pas la première fois depuis le début de cette affaire", déclare Philippe Pressecq. Il rappelle qu'un ancien co-détenu de Cédric Jubillar avait demandé à entrer en contact avec les enquêteurs en septembre 2021. Selon le récit de cet homme, Marco, Cédric Jubillar avait confié s'être "débarrassé" de sa femme. "Ça a amené les juges d'instruction à six mois d'investigations dans une ferme où on n'a rien trouvé", ajoute l'avocat.
L'avocat avance une hypothèse : "Je crois que Cédric Jubillar ne veut pas être jugé", il "veut repousser l'échéance" de son procès, prévu à partir du 22 septembre prochain. Or, poursuit Philippe Pressecq, "s'il [le procès] est repoussé, il devra être remis en liberté" car "le code de procédure pénale dispose qu'entre le moment où la mise en accusation de la personne poursuivie est décidée et le début de l'audience d'assises il y a un an au maximum". Dans le cas de Cédric Jubillar, cette ordonnance de mise en accusation date du 25 septembre 2024. Donc, "si l'audience ne commence pas avant le 25 septembre 2025, il devra impérativement être mis en liberté", estime-t-il.
Un accusé "qui passe son temps à mentir"
Toutefois, Philippe Pressecq reconnaît qu'il est "évident qu'on ne peut pas faire l'économie de ces recherches-là". Il "n'attend pas grand-chose, malheureusement" de l'audition de l'ex-compagne de Cédric Jubillar "parce que ce qu'elle raconte de toute façon est contredit par la réalité du dossier". Selon lui, "ça ne colle pas", Cédric Jubillar n'a "pas pu assassiner son épouse sur son canapé puisque l'instruction a montré que la malheureuse était certainement sortie de son domicile, là où elle avait poussé des cris. Cris qui ont été entendus par une voisine."
Pauline Rongier, avocate d'une autre partie civile, estime au contraire que "ces révélations" sont "parfaitement compatibles avec les éléments matériels du dossier". Philippe Pressecq maintient sa position, mais conclut : "C'est le dossier du mensonge. Nous avons un accusé qui passe son temps à mentir, à raconter n'importe quoi, à essayer d'amener les gens dans des pistes pour les éloigner de la recherche de la vraie vérité".
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