Mort d'Agathe Hilairet : l'ADN de la victime a été retrouvé dans le véhicule du suspect, qui reconnaît "avoir été en contact" avec la joggeuse

Ce salarié agricole était inscrit au fichier des auteurs d'infractions sexuelles ou violentes. Il va être présenté à un juge en vue de sa mise en examen.

Article rédigé par franceinfo
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Des gendarmes participent aux fouilles pour retrouver la joggeuse Agathe Hilairet, le 13 avril 2025 dans la Vienne. (PHILIPPE LOPEZ / AFP)
Des gendarmes participent aux fouilles pour retrouver la joggeuse Agathe Hilairet, le 13 avril 2025 dans la Vienne. (PHILIPPE LOPEZ / AFP)

Une nouvelle étape dans l'enquête sur la mort de la joggeuse Agathe Hilairet. Né en 1965, le principal suspect va être présenté à un juge en vue de sa mise en examen pour "meurtre" précédé d'"enlèvement et séquestration", annonce le parquet de Poitiers dans un communiqué vendredi 12 septembre. "Les expertises réalisées dans le temps de la garde à vue ont permis de matérialiser la présence de l’ADN de la victime dans [son] véhicule", précise le parquet. "A ce stade, il reconnaît sa présence sur les lieux et avoir été en contact avec Agathe Hilairet." Le parquet a demandé son placement en détention provisoire.

Ce suspect avait été arrêté la veille au matin près de Vivonne (Vienne), quatre mois après la découverte du corps de la jeune femme dans un sous-bois, à 20 km au sud de Poitiers. Le suspect réside dans la commune d'où Agathe Hilairet, 28 ans, était partie courir le 10 avril dernier au matin. Il avait déjà été condamné à deux reprises à des peines de prison pour viols en 1994 et 2004, toujours selon le parquet. Ce salarié agricole était donc inscrit au fichier des auteurs d'infractions sexuelles ou violentes (Fijais).

Une obligation de se soigner

Le parquet fait savoir qu'après son incarcération en Corse, le suspect a bénéficié d'un aménagement de peine "sous la forme d'un placement extérieur sur le département de la Vienne à compter du mois d'avril 2024". Depuis le 5 octobre 2024, il devait résider dans un lieu déterminé avec interdiction de contacter les victimes et de détenir une arme. Il avait également l'obligation de se soigner et de travailler.

Le parquet de Poitiers donne également quelques chiffres pour rendre compte de la mesure de l'enquête après la mort d'Agathe Hilairet. Depuis avril, 17 enquêteurs de la section de recherches de Poitiers ont vérifié 7 000 appels à témoins et auditionné une centaine de ces témoins. Ils ont visionné 1 200 heures de vidéo-surveillance et vérifié 750 signalements sur l'ensemble du territoire.

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