Agathe Hilairet : l’avocat d’une victime du meurtrier présumé alerte sur un danger persistant

Publié le 13/09/2025 21:04 Mis à jour le 13/09/2025 23:35

Temps de lecture : 2min - vidéo : 2min

France 2 - L. Nahon, M. Radovic, R. Burot, C. Bijou, M. Verlaine, M. Weil. Édité par l'agence 6Medias

France Télévisions

Au lendemain de l’arrestation de Didier Laroche, meurtrier présumé d’Agathe Hilairet, son passé criminel refait surface. Témoignages et mises en garde, notamment de l’avocat d’une de ses victimes, rappellent la dangerosité de cet homme et la peur qu’il suscite dans la commune.

Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder dans son intégralité.

Un message placardé sur la porte de l'immeuble où habitait Didier Laroche a rapidement fait parler. Non signé, il visait le meurtrier présumé d’Agathe Hilairet. Le propriétaire de l’immeuble s’est empressé de le retirer.

Découvrir que le meurtrier présumé vivait dans leur commune a profondément effrayé les habitants. "Lorsqu'on a des enfants, vous savez, ça fait très, très peur", témoigne une riveraine. Une autre, visiblement inquiète, ajoute : "On relâche des gens comme ça encore dans la nature. Ça fait peur aussi pour toutes les jeunes filles."

Une histoire de violences répétées

Agathe Hilairet n'est pas la seule joggeuse à laquelle Didier Laroche s'en est pris. Entre 1992 et 2001, il a agressé et violé trois femmes lors de leur footing, les menaçant parfois d'une arme. Condamné une première fois à 12 ans de prison, puis à 30 ans de réclusion, son cas avait déjà alerté la justice. Lors de son procès en 2004, l’avocat général mettait en garde sur la dangerosité de cet homme : "Je vous demande de défendre les femmes contre ce serial violeur. Si vous le laissez sortir, il tuera", pouvait-on lire dans la presse quotidienne à l’époque.

Il y a deux ans, lors de l’examen d’une possible remise en liberté de Didier Laroche, la justice avait sollicité Me Henri Arsac, avocat de l’une de ses victimes, ainsi que sa cliente. Tous deux se sont farouchement opposés à sa sortie, redoutant une récidive. "Les rapports d'expertise médicale présentaient un tableau inquiétant psychiatriquement, d'une personne décrite comme ayant un syndrome psychopathique, et pour lequel les médecins disaient que le pronostic de guérison était réservé. Et donc ça, c'est très inquiétant", explique l’avocat.

Malgré cet avis consultatif, la justice avait finalement décidé de remettre Didier Laroche en liberté.