Deux morts et cinq blessés à Nice après des tirs dans le quartier des Moulins
Une enquête pour homicides volontaires en bande organisée et tentatives d’homicide volontaire en bande organisée est ouverte
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Deux personnes sont mortes et cinq autres sont blessées à Nice (Alpes-Maritimes) après des tirs dans le quartier des Moulins, vendredi 3 octobre dans la soirée, selon un message du préfet des Alpes-Maritimes sur X. Au nombre de deux vendredi soir, l'un des blessés graves n'a plus son pronostic vital engagé, indique samedi une source policière à franceinfo.
Les faits se sont produits vers 21h15 vendredi soir. Le véhicule des suspects à l'origine de la fusillade à Nice a été retrouvé incendié à Mougins, à 6 km au nord de Cannes, quelques heures après les faits, indique cette même source. Il n'y a pas d'interpellation à ce stade précisait vendredi le procureur de Nice qui s’est rendu sur place.
Selon les premiers éléments de l'enquête, cette source policière indique à franceinfo que les tireurs étaient au nombre de trois et qu'ils étaient cagoulés. Les étuis de deux armes ont été découverts sur les lieux de la fusillade, de calibre 9 mm et 7,62 mm, qui correspondent à de petits calibres.
Des "renforts mobilisés dès samedi"
Selon une source proche, la fusillade "ressemble à un règlement de compte" dans ce quartier sensible et "les profils des victimes sont clairement liés au narcobanditisme". Selon le procureur de la République de Nice, dans un communiqué, la "fusillade est intervenue dans des conditions que les investigations devront préciser".
Le parquet de Nice annonce dans un communiqué vendredi soir qu'une enquête pour homicides volontaires en bande organisée et tentatives d’homicide volontaire en bande organisée est ouverte et confiée au SIPJ 06 (service interdépartemental de la police judiciaire). La division de la criminalité organisée et spécialisée (DCOS) de Nice a été saisie, précise une source proche.
Le procureur de Nice rappelle qu'un tir avait déjà fait un blessé mardi, un suspect a été présenté à un juge vendredi. Ces dernières semaines, plusieurs épisodes de violence ont éclaté dans ce même quartier. Un point de deal avait été démantelé fin juin, avec de nombreuses saisies et plusieurs interpellations.
La préfecture précise que 60 effectifs de la CRS81 se sont engagé dans le quartier dans la nuit de vendredi à samedi, et qu'e la brigade "restera le temps nécessaire". "100 agents (CRS, BAC...)" ont également été déployés pour sécuriser les lieux. Une cellule psychologique a été mise en place.
La "fois de trop" pour le maire
Présent sur place, Christian Estrosi, maire de Nice (Horizons), a fustigé un "désintérêt de l'Etat pour cette cité des Moulins". "C'est une fois de trop, nous avons le sentiment quelques fois d'être totalement abandonnés", a-t-il ajouté. Évoquant les efforts et les investissements de Nice en matière de police municipale et de vidéosurveillance, il a insisté: "Cela n'est pas une raison pour nous envoyer moins d'effectifs" de police nationale ou de magistrats.
"Stop, ça suffit, Nice ne doit pas devenir Marseille", a écrit sur X Eric Ciotti, rival UDR-RN de M. Estrosi pour l'élection municipale de mars. "Face à cette spirale infernale, une énième annonce de renforts policiers qui resteront quelques jours.. avant de repartir. Ceux qui ont permis cette situation à Nice et à Paris doivent partir", a-t-il insisté.
De son côté, la préfecture rappelle que le quartier des Moulins a bénéficié de plus de 75 millions d'euros de financement de l'Agence nationale de rénovation urbaine (Anru), programme qui a été reconnu comme étant "une opération d'intérêt national". Par ailleurs, dans le cadre du contrat de ville, plus de deux millions d'euros par an ont été investis sur "les dispositifs d'accompagnement éducatif, l'accès aux droits et services publics, la délinquance juvénile, la lutte contre le décrochage scolaire".
Si les violences liées au narcotrafic n'atteignent pas à Nice le niveau de celles de Marseille ou de la région parisienne, elles restent présentes. En avril, un homme de 28 ans a été tué par balles dans le quartier Pasteur, un autre quartier sensible dans l'est de la ville.
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