David Balland, cofondateur de l'entreprise de cryptomonnaies Ledger, et sa femme libérés après avoir été enlevés par des ravisseurs

Les auteurs réclamaient une importante rançon. Dix personnes ont été interpellées, selon la procureure de Paris. L'entrepreneur, lui, a été hospitalisé après une "mutilation à la main".

Article rédigé par franceinfo
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David Balland, cofondateur de la société Ledger, à Vierzon (Cher), le 4 avril 2019. (JEAN-BAPTISTE QUENTIN / LE PARISIEN / MAXPPP)
David Balland, cofondateur de la société Ledger, à Vierzon (Cher), le 4 avril 2019. (JEAN-BAPTISTE QUENTIN / LE PARISIEN / MAXPPP)

Une nuit de calvaire. David Balland, associé et cofondateur de la société Ledger, leader mondial dans la conception de portefeuilles physiques de cryptomonnaies, a été libéré par le GIGN, mercredi 22 janvier, après avoir été enlevé la veille à son domicile près de Vierzon (Cher), annonce jeudi le parquet de Paris. Son épouse, kidnappée avec lui mardi matin et séquestrée à une autre adresse, a également été secourue.

"Les malfaiteurs ont réclamé le paiement d'une importante rançon en cryptomonnaies", a détaillé le parquet, qui rappelle qu'"il s'agit d'un crime faisant encourir la réclusion criminelle à perpétuité."

Sa compagne retrouvée dans un coffre de voiture

David Balland avait été conduit et retenu à Châteauroux (Indre), où deux suspects ont été interpellés mercredi lors de l'intervention pour le libérer, et un troisième alors qu'il revenait sur les lieux dans la nuit de mercredi à jeudi, a détaillé la procureure de Paris, Laure Beccuau, jeudi soir. L'entrepreneur a été hospitalisé pour une "mutilation à la main".

Des éléments tirés des premières auditions et de l'exploitation de téléphones ont permis de mettre les enquêteurs sur la piste d'Etampes (Essonne), où sa compagne a été retrouvée "ligotée dans le coffre dans un véhicule", a expliqué la procureure.

Au total, dix personnes soupçonnées d'être impliquées ont été interpellées. Ces neuf hommes et une femme ont entre 20 et 40 ans, et sont originaires de toute la France. La plupart étaient connues de la justice pour des faits de droit commun, mais pas pour des faits en lien avec la criminalité organisée, a détaillé Laure Beccuau.

Une information judiciaire sera ouverte vendredi, notamment pour "enlèvement et séquestration en bande organisée", "actes de torture ou de barbarie" ainsi qu'"extorsion avec arme", a précisé la procureure.

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