"Je pensais qu’il n’y avait rien à faire et le miracle est arrivé !" : débarrassés du trafic de drogue, les habitants de La Paternelle à Marseille revivent
C’est une cité qui fut longtemps l’une des plus grosses plaques tournantes du trafic de drogue à Marseille. Après deux ans d’action policière quotidienne, elle est maintenant libérée des dealers.
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Entre les petits immeubles colorés des années 1980 de la cité de La Paternelle, les quatre points de deal ultrarentables, à proximité des autoroutes des quartiers nord de Marseille, ont disparu. Les violences ont également cessé dans cette cité, épicentre d’une guerre sanglante entre deux clans, responsable de la majorité des règlements de compte l’an dernier à Marseille.
"Ici, il y avait quatre points de deal qui faisaient 50 000 euros par jour chacun, explique Frédérique Camilleri, la préfète de police des Bouches-du-Rhône, en visite dans le quartier lundi 15 janvier au soir. Aujourd’hui, il n’y a plus de deal et c’est zéro euro de chiffre d’affaires pour les trafiquants", se félicite-t-elle. Pendant deux ans les policiers sont venus tous les jours ici. Résultat, l’entrée qui servait de "drive" pour les acheteurs de drogues a été condamnée et 80 personnes ont été placées en détention pour mettre fin à la guerre des clans de la cité.
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"Quand certains m’opposent le fait qu’on vide la mer à la petite cuillère, je leur dis : ‘Venez à La Paternelle et demandez aux habitants si ça vaut la peine ou pas'", lance la préfète.
"Il n’y a plus de meurtre, plus de guetteurs"
"On respire !", se réjouit en effet cet homme qui habite la paternelle depuis cinquante ans. "Je pensais qu’il n’y avait rien à faire et le miracle est arrivé !"
"On a vécu un calvaire pendant des années. Si on parlait, il y avait des représailles."
Un habitant de la Paternelleà franceinfo
On ne pouvait pas sortir les enfants, insiste cet habitant. Aya, 11 ans, acquiesce : "Avant, il y avait les guetteurs et je ne pouvais pas sortir, raconte l’adolescente. Là, c’est mieux. Il n’y a plus de meurtres, plus de guetteurs, plus rien". Sur les murs, les trous laissés par les balles de Kalachnikov ont été rebouchés, les tags qui affichaient les tarifs des drogues, repeint. Un terrain de pétanque a fait son apparition, un bureau de proximité du bailleur social a rouvert et les logements qui étaient longtemps restés vacants, sont désormais tous pleins.
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