Cold Case : la famille d'une disparue de l'Yonne convoquée pour faire le point sur des fouilles effectuées dans le "cimetière" d'Émile Louis

Marie-Jeanne Ambroisine Coussin a disparu dans l'Yonne en 1975.

Article rédigé par franceinfo, avec ICI Auxerre
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Temps de lecture : 2min
Des fouilles à Rouvray (Yonne), dans le "cimetière d'Emile Louis", septembre 2024. (JEFF PACHOUD / AFP)
Des fouilles à Rouvray (Yonne), dans le "cimetière d'Emile Louis", septembre 2024. (JEFF PACHOUD / AFP)

La famille de Marie-Jeanne Ambroisine Coussin, disparue en 1975, est convoquée jeudi par la justice pour faire le point sur des fouilles effectuées, il y a quelques mois, dans le cimetière d'Émile Louis, à Rouvray, rapporte, mercredi 19 février, "ici Auxerre".

Marie-Jeanne Ambroisine Coussin a disparu en 1975. En 2018, son crâne avait été retrouvé par un chasseur, au bord du Serein, dans un lieu proche du bois de Rouvray, surnommé le "cimetière" d’Émile Louis - les corps de deux de ses victimes y ont été découverts fin 2000.

Au moment de sa disparition, Marie-Jeanne Ambroisine Coussin, une enfant de l'assistance, vivait seule en foyer. Celui-ci se trouvait sur le trajet qu'empruntait le tueur en série, qui était chauffeur de bus à cette époque. Dans ce foyer résidaient aussi les jeunes femmes handicapées qu'il a tuées deux ans après, entre 1977 et 1979.

Des fouilles menées en septembre dernier

En septembre 2024, des fouilles ont été menées à Rouvray, autour du bois désigné comme "le cimetière d'Émile Louis". À l'époque, le procureur de la République d'Auxerre avait indiqué que ces recherches avaient permis de mettre au jour une douzaine d'objets : une chaussure de femme, un vêtement complet, deux morceaux de tissus, datant "probablement des années 1970", ainsi qu'une boîte de médicaments et des emballages.

Sur les sept victimes connues d'Émile Louis, surnommé le "boucher de l'Yonne" et condamné à de nombreuses reprises, pour assassinat, viols avec torture ou encore actes de barbarie, seuls deux corps ont été retrouvés : celui de Jacqueline Weis, 18 ans, disparue le 4 avril 1977 et de Madeleine Dejust, 21 ans, disparue en juillet 1977. Le tueur en série avait déclaré avoir enterré ses victimes dans un même secteur, celui du fameux bois de Rouvray. Condamné à la prison à perpétuité en 2004, puis une nouvelle fois en appel en 2006, Émile Louis est mort en octobre 2013, à Nancy, à l'âge de 79 ans.

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