Ce que l'on sait de la fusillade mortelle près de Metz
Le tireur présumé, fortement alcoolisé, aurait ouvert le feu en pleine rue, samedi soir, blessant également trois personnes dont deux gravement. Il a été mis en examen pour assassinat, lundi.
Le tireur présumé qui a tué une jeune femme et blessé trois autres personnes, dont deux gravement, samedi 30 mai à Woippy, près de Metz (Moselle), a été mis en examen, lundi, pour assassinat et tentatives d'assassinat. Il encourt la réclusion criminelle à perpétuité. Francetv info fait le point sur ce que l'on sait de ce drame.
Qui sont les victimes de la fusillade ?
Une jeune femme de 22 ans a été tuée par le tireur, qui a également fait trois blessés, dont le frère de la victime, âgé de 25 ans, touché à la tête, et un jeune homme de 18 ans blessé à l'abdomen. Ces deux victimes se trouvaient toujours dans un état très grave, lundi. Un homme de 64 ans a aussi été blessé.
Comment se sont déroulés les faits ?
Le tireur, fortement alcoolisé, a ouvert le feu à l'arme automatique vers 22 heures samedi soir, après une altercation lors d'une fête improvisée au pied d'un immeuble d'un quartier sensible à cheval entre Metz et Woippy.
Il aurait d'abord ouvert le feu sur la jeune femme, qui est morte sur le coup, et son frère, avant de blesser les deux hommes âgés de 18 et 64 ans. Il aurait été ensuite repéré par une patrouille de police, au moment où il s'apprêtait à faire une nouvelle victime. Au total, une quinzaine de douilles ont été retrouvées par les enquêteurs sur cinq scènes de crime différentes.
"S'il avait eu le temps, il aurait sans doute ouvert le feu" sur les policiers, a indiqué dimanche le commissaire de police à la Sécurité publique de Moselle. Au moment de son interpellation, l'arme de l'homme était chargée et ses poches étaient remplies de munitions.
Quel est le motif de cette fusillade ?
Le suspect a pu chercher à se venger après une "altercation sur fond d'alcoolisation" lors d'une fête dans le secteur, pour un motif apparemment "futile" a indiqué le procureur, dimanche. "Il semble qu’il ait voulu s’en prendre à une des victimes plus particulièrement" a-t-il ajouté. Le Républicain Lorrain affirme, lundi, qu'il est une connaissance du jeune homme touché à la tête, et qu'il aurait "tenté d’intégrer cette fête entre voisins" avant d'y revenir armé.
Qui est le suspect mis en examen ?
Le tireur présumé est ouvrier du BTP sans emploi de 49 ans, déjà condamné en 2011 à une peine de cinq ans d'emprisonnement, dont une partie avec sursis, pour agression sexuelle, violences, et violences avec armes. Le pistolet automatique 9 mm qu'il a utilisé est interdit aux particuliers en France et avait été acquis frauduleusement, a indiqué le procureur. Selon le Républicain Lorrain, il avait également fait l'objet d'un suivi après un récent séjour dans un hôpital psychiatrique, ce que n'a pas confirmé par le parquet de Metz.
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