Cambriolage au Louvre : "On a sans doute sous-estimé le risque", constate Laurent Lafon, chargé d'auditionner la présidente-directrice du musée

La présidente-directrice du musée du Louvre, Laurence des Cars, est auditionnée mercredi par la commission de la culture du Sénat après le vol dimanche des joyaux de la galerie Apollon.

franceinfo

Radio France

Publié le 22/10/2025 08:37 Mis à jour le 22/10/2025 08:38

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Laurent Lafon, sénateur centriste du Val-de-Marne et président de la commission de la culture au Sénat. (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

"C'est l'enseignement de ce qu'il s'est passé dimanche au Louvre : on a sans doute sous-estimé le risque", constate mercredi 22 octobre matin sur franceinfo Laurent Lafon, sénateur centriste, qui participera à l'audition de Laurence des Cars, la présidente-directrice du musée. Silencieuse depuis le cambriolage dimanche 19 octobre, elle s'exprimera publiquement pour la première fois devant la commission de la culture du Sénat ce mercredi après-midi à 16h30.

Elle sera notamment interrogée sur le système de sécurité de la galerie d'Apollon, où a été volé le butin pour un préjudice estimé à 88 millions d'euros, alors que la ministre de la Culture Rachida Dati dément toute "faille de sécurité à l'intérieur" du musée, car les alarmes "ont fonctionné" au moment du vol, qui a duré sept minutes.

Si le sénateur concède qu'il était "difficile de réagir" sur "un laps de temps aussi court", il s'interroge : "Y avait-il suffisamment de caméras ? Le PC de sécurité était-il suffisamment proche pour que les agents de sécurité puissent intervenir rapidement ?". "Manifestement, non", constate-t-il.

"Que s'est-il passé entre 9h30 et 9h37 ?"

Dans le détail, la commission va notamment l'interroger sur trois points, précise Laurent Lafon. D'abord sur le déroulé factuel : "que s'est-il passé entre 9h30 et 9h37 ? Est-ce que les procédures ont-elles été suivies ?". Ensuite, l'ancienne directrice du musée d'Orsay devra s'exprimer sur les alertes déjà données. "Plusieurs rapports ont pointé du doigt des problèmes de sécurité connus", pour autant, le sénateur note "une situation de sous-investissement avec des équipements de sécurité qui ne sont pas à la hauteur de l'excellence que doit représenter le Louvre".