"Ca ressemble à un système mafieux" : la maire de Besançon en appelle à l'Etat après une série de tirs visant des commerces du Doubs

"Quand on est face à un système mafieux, c'est une obligation régalienne de venir le démanteler", estime l'élue écologiste Anne Vignot, qui réclame des "moyens supplémentaires" face au trafic de drogues.

franceinfo avec AFP

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Publié le 18/01/2025 20:10

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La maire écologiste de Besançon, Anne Vignot, participe à une conférence de presse dans sa commune, le 25 septembre 2024. (LUDOVIC LAUDE / L'EST REPUBLICAIN / MAXPPP)

La maire écologiste de Besançon, Anne Vignot, a condamné, samedi 18 janvier, les "tirs d'intimidations" subis par trois commerces dans l'agglomération en une semaine, appelant à des "moyens supplémentaires" pour lutter contre "le narcotrafic". "Aujourd'hui, on a un gang qui lance une forme d'intimidation sur des commerces. Ca ressemble à un système mafieux", a déploré l'élue.

Dans la nuit de vendredi à samedi, un restaurant de grillades a été la cible de tirs qui ont laissé plusieurs impacts de balles sur la façade et les vitrines. Le week-end précédent, un bar à chicha avait été visé de nuit à Avanne-Avenay, à une dizaine de kilomètres de Besançon. Dans la nuit de mardi à mercredi, un barbier avait à son tour essuyé des tirs. A chaque fois, les lieux étaient déserts et il n'y a eu aucun blessé.

"Ces mafieux sont en train de prendre en otage la population" et "quand on est face à un système mafieux, c'est une obligation régalienne de venir le démanteler", réclame la maire. Anne Vignot dit attendre "une politique nationale forte et engagée, avec des moyens supplémentaires", notamment des "renforts de la police nationale, des enquêteurs et une police scientifique renforcée".

Une unité de CRS déployée à Besançon

Sollicité, le parquet de Besançon a indiqué qu'une enquête judiciaire était est en cours. La préfecture du Doubs a annoncé le déploiement de la CRS 83 à Besançon dès samedi soir. Elle aura pour mission "d'appuyer" la police nationale afin de "multiplier les opérations de contrôle et de sécurisation" dans différents quartiers.

"Nous refusons que Besançon sombre une nouvelle fois dans un cycle de faits criminels liés aux règlements de comptes du narcotrafic", a commenté l'opposition LR au sein du conseil municipal, mercredi, exigeant que "la vidéoprotection soit renforcée dans tous les quartiers, mais aussi et surtout que la municipalité revoit sa position sur la question de l'armement et les missions de la police municipale".