"Ça ne peut être fait que par une équipe de professionnels" : le vol de six pépites d'or d'une valeur de 600 000 euros au Muséum d'Histoire naturelle de Paris interroge

Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min - vidéo : 2min
Article rédigé par France 2 - N. Perez, C. Weill-Raynal, F. Hovasse, A. Lo Cascio, V. Blumberg, S. Fel, @RevelateursFTV, A. Lopez - Édité par l'agence 6Medias
France Télévisions

Des pépites d'or d'une valeur de 600 000 euros ont été dérobées dans la nuit de lundi à mardi 16 septembre au Muséum national d'Histoire naturelle, dans le Ve arrondissement de Paris. Les cambrioleurs ont forcé la vitrine blindée à l'aide d'un chalumeau. Certaines pépites dataient du XIIIe siècle.

Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.


Une pépite d'or de 5,25 kg, un spécimen unique, mais aussi quatre autres pépites d'une valeur scientifique et historique inestimable. Volées dans la nuit de lundi à mardi 16 septembre dans une galerie du Muséum d'Histoire naturelle de Paris, au milieu des collections de pierres et de bijoux, parmi les plus précieuses au monde. En tout, 6 kg d'or ont disparu, un butin évalué à 600 000 euros.

"L'idée que ce soit juste fondu pour faire des lingots, ça nous désespère. Par exemple, une de ces pépites était un don du tsar Nicolas Ier. On a aussi une masse exceptionnelle qui a été trouvée, une des premières à avoir été découverte en Guyane française. Et puis celle de 5 kilos qui a plus d'un milliard d'années et qui vient d'Australie", regrette Gildas Illien, directeur délégué des collections du Muséum d'Histoire naturelle.

Des expertises et une enquête en cours

Les cambrioleurs ont d'abord franchi la grille d'entrée du Jardin des plantes, puis longé le bâtiment qui abrite la galerie des minéraux. Ils fracturent une petite porte de service qui mène directement dans la salle d'exposition. Les voleurs, au moins trois, selon les enquêteurs, traversent alors la salle jusqu'à la vitrine qui abrite les pépites. L'opération n'aura duré que quelques minutes avant qu'ils fassent main basse sur l'or.

"Grâce à un matériel qu'ils avaient, un matériel de bricolage commun qu'on peut trouver dans tous les magasins de bricolage, ils ont découpé au chalumeau la vitrine blindée et utilisé une disqueuse pour découper et atteindre les pépites. C'est quelque chose qui est préparé, ils ont du matériel, il y a des repérages, donc cela ne peut être fait que par une équipe de professionnels", explique Loïc Dessertenne, du syndicat Alliance Police nationale.

Y a-t-il eu une faille dans le système de sécurité ? En juillet dernier, le Muséum d'Histoire naturelle a été victime d'une cyberattaque. Leur système informatique, toujours fragilisé, a-t-il permis ce casse ? Des expertises du dispositif d'alarme et de la vidéosurveillance sont en cours. Une enquête a été ouverte pour vol en bande organisée.

Lancez la conversation

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour commenter.