Bercy : un agent du ministère accusé d'espionnage pour le compte de l'Algérie

Publié le 13/03/2025 20:30

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France 2 - B. Delombre, N. Acloque, J. Poissonnier, N. Perez, E. Pelletier, M. Diawara, F. Gonçalves, C. Motte, S. Pichavant, N. Tahar, M. Dana, S. Broyet, A. Lopez

France Télévisions

Un fonctionnaire français est accusé d'espionnage, soupçonné d'avoir recueilli des informations sur des opposants algériens. Les renseignements auraient été glanés par l'intermédiaire d'une salariée de l'office de l'Immigration, avec lequel il avait noué une relation intime.

Il travaillait au cœur de l'État français, derrière les murs du ministère de l'Économie et des Finances. Un fonctionnaire d'expérience est soupçonné d'avoir transmis à l'Algérie des informations sur des opposants vivant en France. "Nous coopérons avec la justice, l'agent a été suspendu", commente Éric Lombard, le ministre de l'Économie et des Finances. Le fonctionnaire mis en examen, Franco-algérien, était chef de secteur à la sous-direction du numérique au ministère.

Une relation intime avec une agente de l'OFII

Il aurait noué une relation intime avec une assistante sociale de 46 ans travaillant au sein de l'Office français qui gère les demandes d'asile, l'OFII. À son bureau, elle aurait consulté à la demande du fonctionnaire des fichiers de plusieurs opposants au régime algérien en exil en France. L'information a été confirmée par un responsable de l'organisme, joint par France Télévisions par téléphone.

Les informations auraient ensuite été transmises par l'espion présumé à un diplomate du consulat d'Algérie de Créteil (Val-de-Marne), qui appartiendrait aux services de renseignements d'Alger. Plusieurs opposants auraient pu subir les conséquences de ces vols de données, comme Amir Boukhors, un journaliste en exil. Selon les informations de France Télévisions, quelques semaines après que l'agence de l'OFII ait consulté son dossier, il aurait été enlevé par de faux policiers en région parisienne.

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