Le bâtonnier de Melun, "miraculé", avait supplié son agresseur de lui laisser la vie sauve
Grièvement blessé par balles par son confrère Joseph Scipilliti, Henrique Vannier, 43 ans, a témoigné sur RTL.
/2023/07/06/64a68815cd1a7_placeholder-36b69ec8.png)
/2015/11/04/phpN8bGiC_1.jpg)
"Je suis un miraculé. J'ai une bonne étoile, je pense." Le bâtonnier de Melun, grièvement blessé jeudi par plusieurs balles tirées par un avocat qui s'est ensuite suicidé, témoigne sur RTL, mercredi 4 novembre.
Henrique Vannier, 43 ans, est revenu sur la matinée du 29 octobre, quand il a été pris pour cible par Joseph Scipilliti, un avocat qui a ensuite retourné son arme contre lui. A son arrivée tôt ce matin-là, "à 8 heures", sa secrétaire lui annonce que Joseph Scipilliti veut le voir. "S'il vient dans une demi-heure, dans une demi-heure je suis mort", répond alors le bâtonnier, déjà visé par des lettres de menaces de cet avocat en proie à des poursuites disciplinaires pour manquements déontologiques.
Il consent finalement à le recevoir : "Lorsque j'ai voulu m'asseoir, il pointait une arme sur moi et il m'a dit: 'Ne bouge plus'. Et lorsqu'il m'a dit 'ne bouge plus', j'ai fait le contraire et j'ai bougé, je me suis battu comme un lion. J'ai pris tout ce que j'avais sous la main pour essayer de le désarmer", poursuit l'avocat, père de deux garçons.
"Je lui ai demandé de m'épargner le visage"
Joseph Scipilliti tire et le blesse à quatre reprises puis passent "six, sept, huit minutes pendant lesquelles il prend des cachets afin de se donner le courage de retourner son arme dans la bouche", poursuit, très ému, Henrique Vannier. "Je lui ai demandé de m'épargner le visage, pour que mes enfants de dix et sept ans puissent me revoir une dernière fois. Et c'est à partir de ce moment-là que je vois son visage changer, j'ai dû le toucher, l'humain est revenu."
L'avocat de 63 ans se donne alors la mort en laissant la vie sauve au bâtonnier, qui précise avoir été pris pour "le forcené" par les forces de l'ordre et subi un contrôle de police "normal" à la sortie de son bureau. Touché au thorax, à une épaule et à la hanche, Henrique Vannier est admis à l'hôpital Henri-Mondor de Créteil, où il subit plusieurs interventions. "Je vais bien, j'ai huit orifices, mais aucune balle n'est restée dans le corps. Depuis hier, je suis debout, je suis en forme, j'ai le moral", conclut-il depuis son lit d'hôpital.
À regarder
-
Vol des bijoux au Louvre : sept minutes pour un casse spectaculaire
-
Au cœur de la traque des migrants
-
Mouvement "No Kings" aux États-Unis : sept millions d'Américains sont descendus dans les rues contre Donald Trump
-
Allocations familiales : vers un coup de rabot ?
-
Un braquage a eu lieu au Louvre dimanche matin à l'ouverture
-
Avions : quand des batteries prennent feu
-
Affaire Epstein : le prince Andrew renonce à son titre royal
-
Grandir à tout prix
-
Cédric Jubillar : 30 ans de prison pour meurtre
-
Mal de dos : comment le soigner
-
Faire des têtes au foot, c'est stylé, mais...
-
En Chine, le plus haut pont du monde est devenu une attraction touristique
-
Quand t’es collé en forêt
-
À Marseille, la Bonne Mère retrouve sa couronne
-
Meurtre de Lola : ce qu’il s’est passé
-
Chili : un miracle dans le désert
-
Faux diplômes : tricher pour se faire embaucher
-
Vignes : des algues pour remplacer les pesticides
-
Du Maroc au Népal, en passant par Madagascar, la génération Z structure ses luttes sur Discord
-
À Londres, le café c'est dans les toilettes
-
De la propagande russe dans nos infos locales
-
Ordures ménagères : une taxe toujours plus chère
-
Temu, Shein... ça va coûter plus cher ?
-
C'est très compliqué dès qu'on parle de la France
-
Départ anticipé d’E. Macron : “La seule décision digne qui permet d’éviter 18 mois de crise”
-
Donald Trump : le Venezuela dans sa ligne de mire
-
Hommage à Samuel Paty : des minutes de silence "inutiles" pour sa sœur.
-
Avion low cost : payer pour incliner son siège
-
Otages français en Iran : l'appel de détresse de leurs familles
-
Cédric Jubillar : ses défenseurs passent à l'attaque
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter