Bas-Rhin : après l’agression d’une professeure au couteau, élèves et parents tentent de surmonter la peur

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Article rédigé par France 2 - C. Arnold, A. Husser, J. Siehr. Édité par l'agence 6Medias
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Au lendemain de l’agression au couteau d’une professeure par un élève, le collège de Benfeld (Bas-Rhin) a rouvert ses portes. Entre peur, incompréhension et nécessité de reprendre le cours de la vie scolaire, élèves, parents et enseignants tentent de surmonter le choc.

Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder dans son intégralité.


Il est un peu moins de 8 heures dans la matinée du 25 septembre devant le collège de Benfeld (Bas-Rhin). Les élèves arrivent peu à peu, pour la plupart accompagnés de leurs parents. Un retour à l'école difficile pour certains, encore choqués des événements de la veille. "J'ai un peu peur qu'il se passe la même chose. Surtout pas pour moi qui suis en sixième. Quand tu viens d'arriver, ça fait un mois, ça n'inspire pas confiance", confie l'un d'entre eux.

Des craintes et beaucoup d'incompréhension après l'agression au couteau d'une de leurs professeurs par un autre élève. Alors ce matin, un temps d'échange était prévu avec les enseignants pour leur permettre de mettre des mots sur les événements. "On est obligés tous de venir à 8 à 9 heures là pour parler de ça. Et il y aura aussi des psychologues, donc, si jamais on veut parler", raconte une élève.

Une maman d'élève se sent rassurée face à l'initiative : "Notre petite, elle était bien hier, tout de suite après l'événement. Et finalement, c'est au fur et à mesure de la journée que ça s'est un peu dégradé, où hier soir, elle n'a pas beaucoup mangé, elle ne voulait pas, elle avait peur. Ce matin, elle avait les jambes qui tremblaient encore."

L’incompréhension autour du profil de l’agresseur

Mais pour tous, le 25 septembre, le retour au collège était important pour que la vie reprenne, même si ce n'est pas tout à fait comme avant. Car au-delà du choc, le profil de l'agresseur interroge. Un élève de 14 ans sans antécédent judiciaire, mais attiré par les armes et le nazisme. Placé dès le plus jeune âge, il avait été victime de violences au sein d'une de ses familles d'accueil et bénéficiait d'un suivi. Pour une riveraine, le choc fait place à l’incompréhension : "Je trouve que la prise en charge pour ces enfants-là n'est pas bonne en France."

Pour l'heure, le motif exact de l'agression n'est pas connu. Mais la question du suivi de la santé mentale des jeunes est à nouveau posée.

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